Attendu depuis des années, le tout premier appareil d'Imagerie à résonance magnétique (IRM) viendra bientôt équiper le service de radiologie de l'hôpital Ibn-Rochd. Selon des sources de l'établissement hospitalo-universitaire, cette technique de pointe permettra d'améliorer les diagnostics de certaines maladies et d'accélérer leur prise en charge. Ceci évitera, également, à de nombreux citoyens en difficultés financières de recourir aux centres d'imagerie privés dont les tarifs sont loin d'être accessibles à tout le monde. «A l'instar des autres techniques d'imagerie, l'IRM sera un acquis certain pour notre secteur public hospitalier. Les patients sont actuellement contraints de recourir aux centres privés, les seuls disponibles à Annaba. Avec l'introduction de l'IRM au niveau de l'hôpital public, des sommes importantes seront économisées», estime un maître-assistant à l'hôpital Ibn-Rochd. Des manipulateurs bénéficient actuellement d'une formation qui s'achèvera avant la fin de l'année en cours. En parallèle, d'autres appareils déjà existants ne bénéficient pas aux usagers faute de manipulateurs et de techniciens de maintenance. A l'établissement Ibn-Sina, par exemple, le scanner, pourtant en bon état, manque de ces techniciens de maintenance. Du coup, toutes les demandes de scanner sont actuellement acheminées vers le service de radiologie de l'hôpital Ibn-Rochd, seul opérationnel après la panne survenue à l'autre scanner du service des urgences chirurgicales. L'échographie, une autre technique très sollicitée pour la précision de ses résultats, ne fonctionne qu'au service des mêmes urgences chirurgicales. Des médecins du CHU de Annaba appréhendent donc que ce même scénario ne se répète avec le nouvel appareil d'IRM annoncé pour bientôt, d'autant plus que les pannes d'autres équipements hospitaliers ont pris des mois avant d'être réparées. Des appréhensions somme toute légitimes pour les personnels hospitaliers et bien entendu pour les patients…