Les scanners mis à la disposition des hôpitaux de Annaba ont déjà des signes inquiétants de défaillance «programmée». C'est le cas du scanner du service radiologie de l'hôpital Ibn Sina dont les patients attendent la remise en fonction depuis plusieurs semaines, une défaillance qui les oblige à se tourner vers le seul scanner encore disponible, celui de l'hôpital Ibn Rochd. Le personnel majoritairement féminin qui a été formé pour la circonstance y trouve son compte, qui pour des raisons de maternité, qui pour des congés de maladie divers. Mais les plus heureux dans cette affaire sont, bien sûr, les structures privées qui se frottent les mains et espèrent vivement que les pannes de ces matériels coûteux durent le plus longtemps possible. L'Etat a investi dans 170 scanners répartis à travers l'ensemble des établissements hospitaliers, mais oublie de mettre l'accent sur la responsabilité effective des dirigeants d'hôpitaux ainsi que des services concernés dans la gestion et la maintenance de cet appareillage des plus nécessaires.