La commune d'Aït Mahmoud, daïra de Beni Douala, à 17 km au sud-est de Tizi Ouzou, accuse un énorme retard en matière de développement local. Les habitants de cette commune souffrent du manque d'infrastructures de base, notamment en matière d'infrastructures de santé. Avec plus de 8000 habitants répartis dans 9 villages, cette municipalité est dotée d'un seul centre de santé de proximité qui ne répond à aucune norme. La structure accuse un énorme manque en matériel et en personnel. Ainsi, pour de simples soins, les habitants, et notamment les catégories les plus vulnérables, soit les personnes âgées et les parturientes obligées de se déplacer jusqu'au chef-lieu de daïra. «Nous devons parcourir une vingtaine de kilomètres pour bénéficier de soins élémentaires. A défaut de la mise en place d'un service mère-enfant au niveau de ce centre de soins implanté au niveau d'Aït Mahmoud, nos parturientes sont contraintes de se rendre à l'EHS Sbihi-Tassadit au centre-ville de Tizi Ouzou. C'est aberrant, mais c'est la réalité', peste un habitant. Même son de cloche chez la quasi-totalité des citoyens rencontrés sur place qui ont dénoncé la manière dont est géré ce centre de soins. «Le personnel médical et paramédical est toujours là, mais en matière de matériel, le déficit est énorme. Pire, il perdure depuis de longues années», a regretté un quadragénaire. A souligner que les services de ce centre de soins de proximité se trouvent dans un état catastrophique, a t-on constaté sur les lieux. Les autorités locales ont appelé le premier magistrat de la wilaya, Brahim Merad, à transformer ce centre de soins en polyclinique pour mettre fin au calvaire des habitants. S'agissant des infrastructures routières, la commune d'Aït Mahmoud attend toujours l'aménagement du réseau routier reliant une grande partie de la localité à la RN30. Le revêtement de cet axe routier apporterait assurément une dynamique économique et touristique à la commune. A ce sujet, les citoyens ont profité de la visite du wali, la semaine écoulée dans la daïra de Beni Douala, pour demander l'amélioration de leurs conditions de vie. Concernant le gaz naturel, la commune attend toujours son raccordement à cette énergie vitale. Pour ce qui est du transport scolaire, les habitants ont alerté le wali sur les élèves qui éprouvent toutes les peines du monde pour rejoindre leurs établissements. Les écoliers recourent très souvent au transport privé. «Les autorités locales doivent faire des efforts pour mettre à la disposition de nos enfants scolarisés les moyens de transport», lance un citoyen.