Le documentaire Fi rassi rond-point (Dans ma tête un rond-point), du réalisateur algérien Hassen Ferhani, a remporté le Grand prix du 6e Festival international du cinéma d'Alger (FICA) dédié au film engagé et clôturé samedi soir à la salle El Mougar à Alger. Ayant reçu une grande acclamation du public algérois mardi dernier, lors de sa projection à la salle El Mougar, le documentaire Fi rassi rond-point, sorti en 2014, est une virée dans le plus grand abattoir d'Alger où travaillent et vivent à huis clos des ouvriers qui parlent d'espoir, d'amour et des soucis de la vie quotidienne. Le film Rams, du réalisateur islandais Grimur Hakonarson a, quant à lui, décroché la même distinction dans la catégorie fiction. Rams (Béliers) relate l'histoire de deux frères vivant séparés dans une vallée isolée d'Islande et qui vont devoir se parler après plus de quarante ans pour sauver ce qu'ils ont de plus précieux, leurs béliers. Par ailleurs, le Prix spécial jury dans la catégorie documentaire est revenu à Roshmia, au réalisateur syrien Salim Abu Jabal, alors que la fiction les Chansons que mes frères m'ont apprise, du Colombien Chloe Zhao, s'est vu décerner le même prix. Le Prix du public est partagé par les documentaires le Bouton de nacre du Chilien Patrico Guzman et L'homme qui répare les femmes, du Belge Thiery Michel. Dans la catégorie fiction, L'œil du cyclone s'est vu attribuer la même distinction. Le jury a, d'autre part, accordé des mentions spéciales aux documentaires Ady Gasy, du Malgache Lova et les 18 fugitives d'Amer Shomali et Paul Cowan, ainsi qu'à la fiction Dossier Petrov, du Bulgare Georgi Balabanov. Auparavant, le documentaire Fête de l'espoir a été projeté en hommage au cinéaste bulgare et ami de l'Algérie, Christo Ganev, dans lequel ce dernier a exprimé sa solidarité et son attachement à l'Algérie. Soulignons, par ailleurs, que les prix non dotés d'enveloppe financière représentaient des trophées remis aux lauréats. La commissaire du 6e FICA, Zehira Yahi, s'est félicitée du bon déroulement de cette édition, illustrée, a-t-elle dit, par une affluence remarquable du public. Le président du jury dans la catégorie fiction, Belkacem Hadjadj, a soutenu que le 6e FICA a vu la participation de films engagés de bon niveau traitant de l'exclusion, des conflits et de l'injustice à travers le monde. De son côté, le président du jury dans la catégorie documentaire, Mehdi Lallaoui, a souligné la qualité et le contenu riche des documentaires présentés. «Le documentaire est le rétroviseur de la vie. Les membres du jury et moi-même avons eu beaucoup de difficultés à choisir un documentaire pour le premier prix. Ils étaient tous riches et d'une grande sensibilité qui donnait à voir la réalité du monde», nous dira-t-il.