Lors de la cérémonie d'ouverture samedi, à la salle El-Mouggar, une série d'hommages a été consacrée à Malik Aït Oudia, Christo Ganev et Mâamar Mokrane. La soirée s'est poursuivie avec la projection de "Les 18 fugitives" du palestinien Amer Shomali et le canadien Paul Cowan. Le 6e Festival international du cinéma d'Alger, dédié au film engagé, se tient jusqu'au 19 décembre, sous le signe "Authenticité et diversité". Cette édition du festival promet bien des surprises, notamment la projection en avant-première algérienne du documentaire Fi rassi rond point de Hassan Ferhani (il a été primé à de nombreux festivals internationaux : Marseille, Tunis et Turin). Le réalisateur revient dans cette œuvre sur l'univers des abattoirs algérois, ou se mêlent "poésie, musique et controverses sur la vie, l'amour, l'histoire, le pays, le football...). Le coup d'envoi a été donné par le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, samedi à la salle El-Mouggar. Dans son discours d'ouverture, il est revenu sur l'importance des manifestations cinématographiques, comme ceux d'Oran, Annaba et celui du Festival du cinéma d'Alger, et ce, pour leur "contribution à la création d'une dynamique socioculturelle". Et d'ajouter : "Ce festival porte sur l'engagement et les expériences humaines, à citer comme exemple l'évocation des causes palestinienne et sahraouie." Cette soirée s'est poursuivie avec une série d'hommages à des personnalités qui ont contribué à l'évolution de la production cinématographique algérienne, notamment Malik Aït Oudia, Christo Ganev et Mâamar Mokrane. Suite aux hommages, il a été projeté le documentaires Les 18 fugitives du Palestinien Amer Shomali et le Canadien Paul Cowan. Pour rappel, ce film a été projeté en compétition lors du 1er Festival d'Annaba du film méditerranéen qui s'est déroulé du 3 au 9 décembre dernier. Ce documentaire revient sur la première Intifada palestinienne née en 1987, il relate l'histoire improbable des habitants du village de Beit Sahour (dans la banlieue de Bethleem), qui décident de boycotter les produits israéliens. Alors, ils achètent 18 vaches pour produire du lait local, suite à cette initiative, les choses ont évolué et les habitants n'étaient plus sous "l'emprise de l'occupant". Dans cette œuvre, le réalisateur valses entre des images d'archives, des interviews et de l'animation pour raconter l'histoire de ces bêtes qui deviennent l'ennemi numéro 1 de l'Etat israélien (suite à la traque de ces vaches, une autre forme de désobéissance civile est née notamment, celle de la grève des impôts). Cette édition du festival du film engagé verra la projection de dix-neuf films (9 long métrages et 10 documentaires), de plusieurs pays : la Colombie, l'Ethiopie, l'Islande, les Etats-Unis, la Belgique, Palestine... Comme dans les éditions précédentes, des prix seront remis aux meilleurs longs métrages et documentaires, le jury dans les deux catégories sera présidé par Belkacem Hadjadj (fiction) et Mehdi Lallaoui (documentaire). Les projections auront lieu à la salle El-Mouggar et ils seront rediffusés à la cinémathèque d'Alger. La manifestation sera également marquée par la tenue de conférences et tables-rondes tous les matins à partir de 11h, elles seront portées sur "Rencontre autour du documentaire" et "La jeunesse au cœur du cinéma engagé". H.M.