Dès que la nouvelle du décès de Hocine Aït Ahmed est tombée dans l'après-midi de mercredi, plusieurs personnalités nationales, des chefs de formations politiques et d'organisations syndicales et patronales ont accouru au siège du FFS, à Alger, où ils ont présenté leurs condoléances à la direction du parti et livré leurs témoignages sur le parcours de ce militant de la première heure qui vient de nous quitter à l'âge de 89 ans. Pour l'ancien chef de l'Etat, Liamine Zeroual, l'Algérie «vient de perdre un symbole et un grand patriote» en la personne de Hocine Aït Ahmed qui était «un exemple d'abnégation, de ténacité et de sacrifice». Même son de cloche chez le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, qui a souligné qu'Aït Ahmed, qui était l'un des symboles de l'Algérie et une figure emblématique de l'Histoire du Maghreb et de toutes les régions qui ont connu des révolutions pour l'indépendance, avait l'«Algérie dans le cœur», avant d'estimer qu'Aït Ahmed a été «lésé dans son passé et doit être réhabilité par les Algériens libres». Ahmed Ouyahia a, au nom du RND, dans un message de condoléances, indiqué que l'ex-chef du FFS était «un leader dans la lutte en faveur de la liberté et de la démocratie en Algérie indépendante», s'illustrant par son «esprit patriotique» en mettant «l'Algérie au-dessus de toute considération». Ayant la conviction que le défunt avait «tiré sa révérence en restant propre», le membre de la direction du FFS, Ali Laskri, trouve qu'Aït Ahmed «a milité pour l'instauration de la démocratie, des droits de l'homme et de l'Etat de droit», précisant que le meilleur hommage qu'on peut lui rendre «c'est de perpétuer son combat». Pour Ali Benflis, président du Talaiou El Houriat, Aït Ahmed était le «dernier des géants de la grande épopée de la Libération nationale», soulignant qu'il «aura été d'une rare constance, d'une rectitude exemplaire et d'une noblesse d'âme admirable dans la défense de ses idéaux». «L'Histoire de notre pays l'a déjà distingué comme l'un des plus grands parmi les héros de la glorieuse Révolution de Novembre. L'indépendance de notre pays fut le premier grand combat de sa vie», a rappelé Benflis. Sur sa page Facebook, l'ancien président du RCD, Saïd Sadi, trouve que «la vie de Hocine Aït Ahmed se confond avec le destin du peuple algérien. Il faisait partie des rares dirigeants qui voulaient conjuguer l'action et la réflexion. Il avait eu une autre préoccupation : transmettre à la jeunesse des témoignages utiles pour la compréhension des séquences troubles ou complexes du mouvement national. Ces messages ont été importants pour l'émancipation de notre génération qui évoluait dans un environnement dominé par la censure et le renoncement. Avec sa disparition se tourne une des pages les plus éclairantes de la Révolution algérienne». De son côté, le président du MSP, Abderrezak Mokri, dit que feu Aït Ahmed était un «symbole» pour tous les Algériens, et de poursuivre que les valeurs et les principes de ce moudjahid «n'allaient pas s'éteindre avec sa disparition, car il les a légués, en héritage, à toute une génération de militants pour continuer le combat pour la démocratie et le respect des droits de l'homme». Pour la SG du PT, Louisa Hanoune, le défunt a poursuivi son combat après l'indépendance «pour parachever les objectifs de la Révolution et consacrer les principes démocratiques», ajoutant qu'il «a marqué amplement son époque en dépit de l'exil». Le président du FCE, Ali Haddad, a quant à lui déclaré que l'Algérie «vient de perdre un grand homme et un révolutionnaire qui a consacré sa jeunesse, voire toute sa vie à l'Algérie». Le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sid Saïd, a témoigné qu'Aït Ahmed était une «figure emblématique» du mouvement national et il «s'est sacrifié pour le pays pendant la guerre de Libération nationale et après l'Indépendance».