Le truculent Hacène Laribi, dont la «carrière» politique aurait commencé dans une ténébreuse affaire de détournement de la trésorerie du FIS, vient de faire parler de lui dans une interview à Beur TV. Elles sont ainsi, les sorties médiatiques où on en dit trop ou pas assez : au final, ça va quand même parler de leurs auteurs. Le député islamiste, qui aurait été «récupéré» par le DRS en raison des casseroles qu'il traînait, nous apprend qu'il est l'ami du général Toufik qui le recevait chez lui pour quelques confidences de la plus haute gravité, servies entre le plat de résistance et le dessert. M. Laribi nous apprendra ainsi que l'ancien patron du DRS aurait adressé un courrier sur plusieurs dossiers sensibles au président de la République resté sans suite. Selon lui, le général Toufik lui aurait également confié que ses relations avec Bouteflika ont commencé à se dégrader quand ses services ont entamé des enquêtes sur des affaires de corruption impliquant son entourage, que les mêmes services auraient découvert un compte de 198 millions de dollars au nom de l'ancien ministre de l'Energie, Chakib Khelil, dont on aurait confectionné un dossier d'extradition resté également sans suite. Hacène Laribi a enfin déclaré que le général Toufik lui a confié qu'il est prêt à affronter ses adversaires, qu'il ne craint personne, qu'il leur avait démontré que le général Hassan est innocent et qu'on ne s'en prend pas à lui (au général Toufik) parce qu'on sait qu'il est toujours puissant. Double et terrible paradoxe, quand le général Toufik était en poste, on se revendiquait de son amitié ou on s'en prenait à lui parce qu'on est convaincu que ça peut rapporter gros. Maintenant qu'il n'est plus aux affaires… également ! Avant, on revendiquait sa proximité parce que ça ouvre bien des portes. Pour la promotion des carrières, pour la prospérité des affaires et pour l'accès aux espaces à porte fermée. Mais on peut également clamer son opposition à lui. Pour montrer qu'on est politiquement courageux, pour se prémunir des intégristes ou pour plaire quelque part ailleurs». Pour l'exemple, c'est le sulfureux Saâdani qui a ouvert le bal pour tirer la première salve contre le général Toufik. Et c'est un autre sulfureux, Hacène Laribi qui lui emboîte le pas, en porte-parole dithyrambique et menaçant ! Les deux traînent à quelque chose près les mêmes casseroles et leurs sorties ont en commun ceci : il n'y aura pas grand-monde pour s'intéresser à ce qu'ils ont dit. Mais tout le monde se demandera qui le leur a fait dire. Dans la foulée, on parlera d'eux. Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.