Les funérailles d'Aït Ahmed seront «nationales et populaires, pour permettre au peuple et au pays auquel il a dédié sa vie de lui rendre un dernier hommage», a confirmé hier le FFS qui informe de l'arrivée aujourd'hui de sa dépouille à Alger vers 16h. «Il recevra à son arrivée sur le sol national les honneurs de la Garde républicaine de l'Armée nationale populaire, en la présence de sa famille et de membres de la direction nationale du Front des forces socialistes», précise le FFS dans un communiqué rendu public hier. «Son cercueil sera enveloppé dans l'emblème national pour lequel il a combattu», ajoute encore le parti, confirmant aussi l'itinéraire que prendra le cortège funèbre demain, après une veillée prévue au siège national du parti à Alger, pour rejoindre sa dernière demeure. «La levée du corps se fera le vendredi 1er janvier 2016 à 7h. Le cortège funèbre traversera les communes de Belouizdad à Alger, des Issers à Boumerdès et de Tizi Ouzou. L'enterrement aura lieu le jour-même après la prière du vendredi, au village Ath Ahmed, dans la commune d'Ath Yahia», explique le FFS qui a retracé dans le même document la vie et le combat d'Aït Ahmed à travers une esquisse de biographie. «A la fois grand et humble, Hocine Aït Ahmed a consacré sa vie à contribuer à rendre la grandeur aux humbles et à inviter les grands à l'humilité.» «Né à Aïn El Hammam le 20 août 1926, il a porté la Kabylie en son cœur comme le cœur vibrant de l'Algérie, partout où l'ont mené ses combats et l'exil. Il a émis le vœu d'être enterré dans son village natal, Ath Ahmed, où il sera inhumé vendredi 1er janvier 2016», explique encore le FFS. «Issu d'une famille maraboutique, il aura mené ses combats politiques dans la stricte séparation du politique et du religieux», précise le parti non sans ajouter qu'Aït Ahmed «l'humaniste fervent», a défendu «des principes de tolérance dans le respect de toutes les religions et de tous les rites, loin de tous les extrémismes». «Révolutionnaire patriote, moudjahid et républicain de la première heure, il a été un des membres fondateurs de l'OS, du FLN et de l'ALN dans son combat pour la libération de l'Algérie», rappelle le FFS qui n'omettra pas aussi de souligner qu'Aït Ahmed était un «militant de la démocratie, de la légitimité populaire, de l'Etat de droit, des droits de l'homme, de l'unité nationale, de la paix civile et de la justice sociale».