Finalement, le début de l'année 2016 ne sera pas marqué par le débrayage de près de 100 000 travailleurs dans les 40 filiales de Sonelgaz. Un terrain d'entente entre cette entreprise et la Fédération nationale des travailleurs des industries électriques et gazières (FNTIEG) a été trouvé jeudi. Bonne nouvelle pour les travailleurs des différentes filiales de Sonelgaz. Le ministère de l'Energie a démenti avoir annulé l'attribution de la prime de départ à la retraite au profit des travailleurs du groupe Sonelgaz, affirmant avoir plutôt émis des réserves uniquement sur le versement de cette prime «avant le départ effectif en retraite» de l'agent. A ce propos, le ministère a indiqué, jeudi, dans un communiqué rendu public, que lors de l'audience accordée, en novembre dernier, par le ministre de l'Energie, Salah Khebri, au secrétaire général de la FNTIEG accompagné de ses collaborateurs, le SG de cette fédération avait justifié le versement de la prime de départ à la retraite, et ce, avant le départ effectif en retraite des travailleurs atteignant 60 ans et maintenus en activité «par la nécessité de retenir le personnel technique d'exploitation des ouvrages en vue d'assurer notamment la formation de la relève». «Le ministre, tout en confirmant qu'il n'a jamais remis en cause l'attribution de la prime de départ à la retraite qui reste un acquis des travailleurs, a soulevé la problématique du versement d'une prime de départ à la retraite à un personnel ne partant pas en retraite, tel que retenu dans l'accord conclu entre Sonelgaz et la Fédération», précise le communiqué. D'autre part, précise le ministère, «il a été constaté que le personnel concerné par le versement de cette prime est constitué en majorité de personnels d'exécution et de cadres moyens, assurant des fonctions de soutien (notamment des chauffeurs, manœuvres...), ce qui ne répond nullement aux raisons invoquées par la fédération». Via ce communiqué, le département de Salah Khebri a souligné le non- fondement des informations publiées par certains organes de presse indiquant que l'annulation dudit accord conduirait notamment à l'annulation de la prime de départ à la retraite, à la non-régularisation de 8000 travailleurs universitaires et à la non-validation des avantages accordés aux enfants de chouhada. De son côté, le secrétaire général de la FNTIEG a tenu à «saluer les décisions du Premier ministre qui conforte la culture du dialogue social et de ce fait prend la décision du retrait du préavis de grève». «Fortes de leurs traditions de dialogue et de concertation, les parties se sont félicitées des résultats obtenus qui sauvegardent la sérénité du climat social au sein des sociétés du groupe Sonelgaz sans perturbations du service public», a indiqué Achour Telli dans un communiqué parvenu à notre rédaction.