Le FLN est-il visé par un complot après que son secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, ait appelé ses militants à la vigilance ? A entendre hier son discours d'ouverture de la réunion de l'instance exécutive du FLN tenue à l'hôtel Mouflon d'or, on comprendra que M. Belkhadem et son parti font face à une campagne de déstabilisation sans précédent. Le FLN, affirme son premier responsable, fait face à une grande campagne visant à déstabiliser ses structures de base et ses instances nationales. «La force du FLN réside dans sa capacité de mobilisation», déclare l'orateur qui dément toutes les rumeurs colportées contre son parti qu'il qualifie d'école. Evaluant la campagne électorale du dernier scrutin présidentiel, M. Belkhadem ne tarit pas d'éloges à l'égard de son parti qui, selon lui, a joué le plus grand rôle dans la mobilisation des citoyens en faveur du candidat Abdelaziz Bouteflika. «Malgré quelques divergences apparues entre certains cadres du parti qui voulaient prendre la tête des directions de campagne au niveau des wilayas, notre parti a prouvé sa capacité de mobilisation», souligne le premier responsable du FLN. En perspective de l'organisation du 9e congrès du FLN qui se tiendra en mars 2010, M. Belkhadem appelle les responsables du parti à parachever l'œuvre de restructuration, car selon lui, la persistance de problèmes au niveau des mouhafadhas nuit au fonctionnement de l'organisation. Par ailleurs, le secrétaire général du FLN évoque le renouvellement, en décembre prochain, d'un tiers des membres du conseil national. A cet effet, M. Belkhadem appelle les élus du FLN à s'impliquer davantage et à se mobiliser. «Nous sommes à la veille d'une échéance importante qui demande une grande mobilisation et une implication des élus dans le renouvellement d'un tiers des membres du Conseil de la nation», rappelle l'orateur. Insistant sur la vigilance et la solidarité militantes, M. Belkhadem incite ses militants à déjouer les manœuvres visant à ébranler leur parti. «Notre parti est visé depuis qu'il s'est prononcé en faveur de la révision de la Constitution qui permet au président de la République de briguer un troisième mandat», accuse l'intervenant. Et d'ajouter : «La question se pose aujourd'hui sur l'identité de ceux qui se tiennent derrière les personnes qui mènent la campagne visant notre parti.» Aux détracteurs de son parti, M. Belkhadem rappelle que rien ne peut se faire sans la volonté du FLN ou de son accord. A noter que les travaux de l'instance exécutive du FLN se tiennent à huis clos.