Comme à l'accoutumée, à l'occasion des fêtes de fin d'année, les prix de la volaille, notamment du poulet, connaissent une montée vertigineuse. En effet, depuis plus de deux semaines, le prix du kilogramme de poulet déplumé est cédé à 400 DA dans la majorité des commerces de la wilaya de Tizi Ouzou. Très demandé en cette période avec la fête du nouvel an et à l'approche de la célébration de Yennayer, le prix du poulet ne cesse de prendre des ailes. Le poulet s'affiche jusqu'à 400 dinars/kg sur les présentoirs de la majorité des boucheries et des marchés de la ville. Selon des informations recueillies auprès des vendeurs, cette augmentation est due au manque de volaille mais aussi à la hausse du prix de ses aliments. «C'est un peu la règle de l'offre et de la demande qui s'applique», nous confie un boucher qui tient un commerce au Boulevard Stiti, dans la ville des Genêts. Selon notre interlocuteur qui a affiché le prix du poulet à 390 DA le kilogramme, la demande sur la viande blanche a connu une nette hausse, ce qui s'est répercuté selon lui sur les prix, notamment en raison de la rareté du produit. «La demande des consommateurs a connu une hausse alors que les fournisseurs ont quelque peu baissé leur production car en cette période hivernale nombreux sont les éleveurs de volailles qui prennent congé pour ne reprendre le travail qu'à la fin de l'hiver», explique-t-il. En effet, nombreux sont les éleveurs notamment ceux ne disposant pas de moyens de chauffage qui ferment carrément leurs poulaillers en cette période hivernale. Une situation qui se répercute sur la chute de la production de la volaille et inévitablement sur les prix. L'autre raison de cette hausse est imputée aux prix élevés de l'aliment. Selon les aviculteurs, le prix d'un quintal destiné à l'alimentation de la volaille atteint parfois 10 000 DA. Ce qui n'arrange pas les producteurs qui devront aussi faire face à de nombreuses autres charges (eau, gaz, électricité et transport). Et bien sûr, pour ne pas être en reste, l'œuf a tout naturellement emprunté la même courbe ascendante rendant la confection d'une omelette très dispendieuse. De 8 DA, il est désormais vendu entre 11 et 12 DA l'unité. Selon les prévisions, les prix du poulet et des œufs ne risquent pas de connaître de baisse dans les prochains jours. Bien au contraire, affirme-t-on, le poulet risque de «voler» encore plus haut au cours de la semaine prochaine avec la célébration de la fête de l'an berbère, Yennayer. Une célébration marquée par la consommation excessive du poulet comme le veut la tradition. «C'est vrai que la demande sur le poulet connaît une hausse sensible à l'occasion de la fête de Yennayer, ce qui se répercute sur son prix mais il faut dire aussi que la spéculation joue un rôle néfaste», reconnaît un autre boucher.