«Nada El Matar» (La rosée de pluie) est le titre du spectacle de danse chorégraphique dramatique, inspiré de certains textes littéraires féminins d'écrivains arabes de renom, qui a clôturé jeudi soir le 4e Festival national du théâtre professionnel. Les planches du Théâtre national algérien (TNA) Mahieddine Bachtarzi ont vibré pendant plus d'une heure sous les mouvements souples, vifs et surtout expressifs que dégageaient les corps des danseurs, habillés tous en noir. Les danses étaient entrecoupées par des passages de comédiennes, une Algérienne, une Palestinienne et une Irakienne qui, dans une mise en scène axée sur l'expression du corps et du visage, clamaient des textes en arabe classique de femmes auteurs, dont Ahlem Mostaganemi, Sahr Khalifa et Latifa El Dilmi. Ces textes traitaient notamment de la cause féminine arabe, son combat, sa lutte ainsi que les souffrances causées par les guerres, comme le cas des femmes algériennes lors de la colonisation française et des femmes irakiennes et palestiniennes qui luttent encore au quotidien contre la mort et la peur d'un lendemain sans lumières. Le spectacle, mis en scène par Talaât Essamaoui, a emporté le public, à travers les jeux de lumières en synergie avec la gestuelle des danseurs, vers un espace terne dégageant l'angoisse et la crainte imposées par les conflits et les guerres. La cérémonie de clôture a été suivie par la remise des prix aux lauréats ayant interprété des rôles dans dix pièces théâtrales en compétition. La pièce Massra produite par le Théâtre national algérien (TNA) a remporté trois prix, à savoir le meilleur rôle masculin, le meilleur second rôle féminin et le prix du jury. La pièce Rendez-vous avec... ? de la coopérative «El Afsa» (l'astuce) de Tlemcen s'est vu attribuer les prix du meilleur rôle prometteur masculin et féminin. La pièce Noun du théâtre régional de Sidi Bel Abbès a remporté le prix du meilleur rôle féminin et celui de la meilleure mise en scène.