Le directeur général de l'Algérienne des eaux (ADE), Zidane Merah, a relevé hier la nécessité d'un réajustement tarifaire pour lutter contre le gaspillage de l'eau. «Le taux de gaspillage d'eau est estimé à 40%, dont 10% d'eau volée», a-t-il précisé en margé de la rencontre nationale des cadres du secteur des ressources en eau. M. Merah considère que la tarification actuelle de l'eau encourage le gaspillage. «Il y a un écart important entre le prix de revient qui est de 65 DA et le prix de vente de 18 DA le m3», a-t-il précisé, ajoutant qu'avec la crise pétrolière, le gouvernement risque de ne plus pouvoir subventionner le dessalement d'eau. Devant cette situation, M.Merah a mis l'accent sur la nécessité d'aller vers une hausse, notamment avec les nouveaux tarifs de l'énergie et du gasoil. «Notre facture énergétique va passer de 7 milliards à 8 milliards DA cette année. Ce sera le deuxième budget après les salaires», a-t-il indiqué. M.Merah a relevé la nécessité de revoir le statut des agents de police des eaux. «L'idéal serait de les assimiler à la police judiciaire pour qu'ils puissent accomplir leur tâche en toute liberté», a-t-il préconisé, expliquant qu'en cas de PV lors d'une agression sur le domaine public hydraulique, l'agent de police des eaux est convoqué au même titre que le contrevenant. M.Merah a assuré qu'il n'y a aucun risque de sécheresse. «Pour la zone ouest du pays qui était sujette à la sécheresse, nous avons opté pour le dessalement d'eau mer et nous couvrons les besoins quelles que soient la densité et la fréquence de la sécheresse», a-t-il affirmé. Pour le centre du pays, le DG de l'ADE a affirmé que les barrages opérationnels peuvent largement satisfaire les besoins. «Nous avons une capacité de production de 1,9 million de mètres cubes pour les besoins de 900 000 habitants, donc il n'y a aucun risque de sécheresse», a-t-il conclu.