Les prix du ciment observent une flambée historique avec un sac cédé à 700 DA. La situation devient inquiétante, notamment en cette période où la demande de ce produit ne cesse d'augmenter. Afin de parer à toute crise, les parties concernées, à l'instar de l'Union nationale des entrepreneurs du bâtiment, sont montées, hier, au créneau en demandant au ministère du Commerce de mettre en place une commission de contrôle au niveau de chaque usine de production de ciment. Cette demande a été confirmée hier par M. Ahmed Bengaoud qui fera savoir que «pour stopper cette crise qui nuit au prix du ciment, l'Union nationale des entrepreneurs du bâtiment a interpellé le ministère du Commerce afin qu'il procède à la mise en place d'une commission au niveau des différentes unités de production de ciment se trouvant sur le territoire national, pour contrecarrer et démasquer les personnes qui sont à l'origine de ce problème». En outre, l'intervenant précisera que dans les usines de production, le prix du ciment varie entre 220 et 230 DA, tandis que sur le marché des matériaux de construction, il a atteint le seuil des 700 DA. «C'est pour cela que nous avons sollicité la tutelle pour qu'elle intervienne», a-t-il ajouté. Toujours à propos des raisons qui ont provoqué cette crise, M. Bengaoud reviendra sur le problème de la fermeture de trois usines de production pour l'entame de travaux de maintenance. Selon lui, «fermer trois usines en même temps sans prendre en considération l'aspect de la disponibilité de cette matière essentielle y est aussi pour quelque chose, ce qui a paralysé le rythme des entrepreneurs et totalement bloqué l'avancement des différents projets en cours de réalisation». Les transporteurs de marchandises pointés du doigt Sur un autre plan, il n'hésitera pas à faire savoir que l'autre élément qui a contribué d'une manière indirecte à cette flambée, ce sont les transporteurs privés qui se sont mis dans le business du ciment en vendant des bons d'achat à des prix plus élevés. Une fois que le produit arrive chez les vendeurs de matériaux de construction, il est proposé automatiquement à des tarifs élevés. «Si la tutelle venait à mettre en place cette commission de contrôle, cela changerait beaucoup de choses et mettrait un terme à ce fléau qui a trop duré. Les prix du ciment connaîtront alors une certaine stabilité», a estimé M. Bengaoud.