Le terrorisme au Mali a obligé 100 000 personnes à quitter le pays. C'est ce qu'indique la maire de la commune urbaine de Goundam. Citée par le journal électronique malien «Mali Actu», la maire de cette agglomération note que «depuis les accords de paix de mai 2015, il y a neuf mois, les attaques, les attentats, les prises d'otages et les exactions terrorisent le Mali dans son ensemble, les violences ne faiblissent pas. Les populations vivent toujours sous le joug de la terreur. Bamako, Goundam, Kidal, Tombouctou, Gao, Ménaka, Hombori, Sévaré, Ber, etc. ont connu des menaces sécuritaires récurrentes qui mettent un sérieux frein à la concrétisation des accords sur le terrain et sèment le trouble dans les esprits». «En dépit de la présence de Barkhane, de la Minusma et des Fama, les groupes terroristes accèdent toujours sur l'ensemble du territoire. La paix et la réconciliation tant espérées sont gravement menacées. Le narcotrafic et le commerce des armes, qui sont des facteurs de déstabilisation, ont, en quelques années, fait du Mali un pays vulnérable, laminé par la corruption généralisée qu'engendrent les réseaux mafieux», écrit «Mali Actu», citant la maire de cette agglomération malienne. En Syrie, au Mali et dans tous les pays où des conflits ont lieu, l'exode massif de populations est enregistré. «100 000 réfugiés sont toujours au-delà de nos frontières. Les prémices d'actions de développement fédératrices d'espoir et d'apaisement, sont imperceptibles dans l'ensemble du pays alors que les populations sont totalement pauvres», d'après la maire de la commune urbaine de Goundam. 100 000 Maliens ont donc été contraints de quitter leur pays pour fuir les terroristes d'Al Qaïda qui tentent de réoccuper du terrain. «La jeunesse malienne désabusée, totalement abandonnée, désœuvrée, privée d'éducation, de formation ou de travail, risque de céder aux mirages de la radicalisation «djihadiste» et aux trafics illicites, note-t-elle. Le Mali est confronté à des organisations terroristes, dont Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) et El Mourabitoune qui relancent, depuis quelques mois, les attentats au nord et dans la capitale du pays. Le mouvement touareg, Ançar Dine, a joint l'action armée et a revendiqué les attaques perpétrées il y a quelques jours contre la Minusma (Mission de l'ONU au Mali) à Kidal et contre l'armée malienne à Tombouctou. Les organisations terroristes tentent de mettre en échec l'accord d'Alger pour la paix et la réconciliation au Mali, paraphé par le gouvernement malien et la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA). L'Algérie tente d'aider le Mali à accélérer l'application de cet accord.