Les autorités communales d'Aït Boumehdi, dans la daïra de Ouacifs (35 km au Sud de Tizi Ouzou), ont organisé, vendredi dernier, en étroite collaboration avec le Parc national du Djurdjura, une journée de volontariat. Site visé, le paradisiaque Aswel, en plein cœur de la chaîne montagneuse du Djurdjura, relevant du territoire de cette commune enclavée, point de chute de milliers d'estivants. Une quarantaine de citoyens ayant répondu à l'appel du président de l'APC ont ainsi, le temps d'une journée, pu faire reprendre au lieu sa propreté qui n'aurait jamais dû lui manquer. Assistés de familles et d'étudiants de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou qui étaient en excursion sur les lieux, les volontaires, dont un vieux de 80 ans originaire de la commune mais établi à Tiaret, ont passé en revue le moindre recoin, entre pâturages et innombrables grottes et sources d'eau et autres bassins. Au bout, pas moins de 60 sacs-poubelles ont été remplis et évacués par des camions de voirie de la commune, avec le sentiment d'un devoir civique accompli aisément lisible sur les visages de tout un chacun. Il est question que cette initiative, la première du genre, soit suivie par d'autres pour redonner leur lustre d'antan aux lieux fortement prisés dans le temps par les touristes nationaux mais aussi étrangers, avant que le situation sécuritaire ne freine l'élan durant les années de terrorisme. En attendant, la commune se chargera épisodiquement de faire la collecte des déchets sur les lieux en y envoyant des agents de son service de voirie. Une autre idée est en train de prendre son petit bonhomme de chemin, il s'agit d'un marathon, auquel on attribuerait un label purement local. On pense à Tazla n Tlettat, ou la course de Talettat, ce pic montagneux qui veille sur les villages environnants depuis la nuit des temps. Une manifestation qui emprunterait la lisière de la façade montagneuse à travers la nouvelle route reliant Tiguemounine à Tiroual, et à inscrire dans la pérennité, manière de joindre l'utile à l'agréable. D'autres idées encore à l'état embryonnaire sont en train de germer, comme l'organisation d'une manifestation artisanale, quand on sait que la région est le terreau de traditions.