Bonne nouvelle sur le front du cancer. Un traitement d'immunothérapie s'avère très efficace dans la prise en charge des cancers de la tête et du cou. A tel point qu'un essai thérapeutique a dû être interrompu afin d'offrir à davantage de patients cette alternative thérapeutique. Le nivolumab, un anticorps qui reconnaît la protéine PD-1 permet d'allonger la survie des patients atteints de cancer de la tête et du cou métastatique et réfractaires aux traitements classiques. Ce sont les conclusions d'un comité de surveillance indépendant qui a d'ailleurs recommandé l'arrêt de l'essai clinique de phase III en cours. Objectif, administrer à tous les patients de l'essai le nivolumab et accélérer les procédures réglementaires afin d'obtenir une autorisation de mise sur le marché. Le nivolumab agit en bloquant la protéine PD-1, présente à la surface des cellules immunitaires, l'empêchant ainsi de se lier à la protéine PD-L1, qui elle se trouve sur les cellules tumorales. La liaison entre PD-1 et PD-L1 a pour conséquence d'inactiver la cellule immunitaire qui aurait normalement dû reconnaître et attaquer la cellule tumorale. Cette approche d'immunothérapie permet ainsi de remobiliser le système immunitaire du patient. Depuis plusieurs années, cette approche a obtenu des résultats très prometteurs dans plusieurs cancers. Différents essais cliniques ont ainsi permis d'obtenir des réponses durables de 20% des patients chez lesquels les traitements classiques restaient inefficaces. En Europe, le nivolumab est pour l'instant indiqué dans le traitement de mélanomes et de cancers du poumon. Il l'est aussi dans la prise en charge des tumeurs rénales aux Etats-Unis. La liste pourrait donc au cours des prochaines années s'allonger.