Malgré les signes d'apaisement affichés ces derniers temps par les deux parties, et les déclarations rassurantes de l'Eepad, qui affirmait avoir entamé le payement de ses créances auprès de l'opérateur historique, la situation semble loin d'avoir connu son épilogue. Cette annonce a été formulée hier par le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, M. Hamid Bessalah. Ainsi, le fournisseur privé à l'Internet Eepad n'a toujours pas honoré ses dettes et le ministère de tutelle assure avoir installé une commission afin de parvenir à une solution qui satisferait les deux parties concernées, sans toutefois sanctionner les usagers et les abonnés du provider privé. En dépit des suspensions et des fréquentes menaces de coupure en cas de non-paiement, le ministre a déclaré avoir demandé à Algérie Télécom de poursuivre les négociations et d'étudier toutes les éventualités pour la résolution du problème. La date butoir, qui était fixée au 26 mai dernier, et au-delà de laquelle Algérie Télécom menaçait de sévir en cas de non-respect de l'échéancier établi et du non-versement du premier chèque, a vu l'Eepad ne régler qu'une partie infime de la dette faramineuse détenue auprès de l'opérateur historique, 2,3 milliards de dinars. En effet, il était stipulé dans l'accord signé entre les deux parties que le premier versement devait s'élever à 480 millions de dinars. Seulement, le chèque déposé par l'Eepad la veille de la deadline n'était que d'un montant de 50 millions de dinars, correspondant à la facture du dernier mois. Chèque qu'Algérie Télécom avait dans un premier temps refusé, puis contraint d'accepter sur ordre du ministère «afin d'éviter la suspension, dans un souci de ne pas sanctionner les usagers, quels que soient les dires des uns et des autres», a assuré le ministre.