Les habitants du quartier populaire de M'dina J'dida ne savent plus à quelle porte frapper pour être libérés de la faune de commerçants informels occasionnels qui squattent, chaque jour aux aurores, tous les espaces. «ça devient intenable et nous ne savons plus quoi faire pour nous débarrasser de ces indus occupants qui ont pris de force notre espace vital «, dira un habitant. El la gabegie s'est installée dans ce quartier devenu une foire où tout s'achète et tout se vend, un espace propice à tous les vices et tous les trafics. Les rues sont aujourd'hui devenues des espaces de vente que se battent, parfois à coups de gourdins et de couteaux, des indus commerçants venus d'ailleurs. «Même les trottoirs ne sont pas épargnés par cette anarchie qui s'est installée par la faute des autorités locales qui ont laissé faire», dira un autre habitant qui citera le cas de la place Roux devenu un espace d'insécurité occupé par des SDF et la place Aïssat Idir qui abrite le café Ennadjah un lieu mythique qui se transforme le soir venu en bar à ciel ouvert. Ne voyant rien venir, les résidents des rues Toula Ali Allel, Mimoun Abdeslam, Mascara et autres, s'organisent pour défendre au moins leur liberté de circuler, en commençant par faire circuler une pétition, afin de sensibiliser toutes les autorités de la République, notamment les hautes instances, sur les agissements intolérables de commerçants qui squattent les trottoirs et de transporteurs clandestins qui bloquent les routes. «Ils échappent à toute autorité et n'en font qu'à leur tête», selon des riverains dont beaucoup ne songent aujourd'hui qu'à quitter ces lieux pour habiter ailleurs, dans la sérénité. Dernièrement, avouera un habitant de la rue Mimoun Abdeslam, «un enfant pris au piège entre des étals et un véhicule de transport, a failli être écrasé, si ce n'était mon intervention et mes cris». Un autre contestataire ajoutera : «Tout le monde voit ce qui se passe et les services concernés ne font rien pour mettre de l'ordre. Les rues Mimoun Abdeslam et Mascara sont bloquées par des transporteurs clandestins à longueur de journée, les trottoirs sont aussi squattés par les commerçants. Il s'agit d'un problème qui a pris de l'ampleur au fil du temps et qui s'est installé par la faute du laxisme des élus locaux qui n'ont pas bougé le petit doigt pour remettre de l'ordre dans cet espace, jadis commerçant mais aujourd'hui devenu un fourre-tout. Aujourd'hui le phénomène touche pratiquement tout le quartier de M'dina J'dida devenu un marché aux puces où tout se vend et tout se négocie A signaler enfin, qu'une commission vient d'être mise sur pied, par le wali, pour prendre en charge une «foule» de problèmes que rencontrent les habitants de ce quartier parmi lesquels : des chantiers de constructions anarchiques, des dépotoirs à ciel ouvert, des trottoirs défoncés, des espaces et chaussées squattés etc. Cette commission est composée de tous les services concernés dont particulièrement ceux de l'APC et de la DCP. Espérons surtout que cette structure accomplisse sa mission, une mission qui paraît devenir aujourd'hui compliquée par la faute d'un laisser-aller et d'un laisser-faire qui ont duré des années.