Le centre-ville de Blida connaît ces derniers jours une opération d'assainissement d'envergure, ciblant les marchés de fruits et légumes, a-t-on constaté. En effet, le principal marché de la ville des Roses, Souk Ensara (marché européen), auquel est venue se greffer ces dernières années une pléthore de vendeurs occasionnels, commence à «respirer» après avoir été débarrassé des nombreux étalages de fortune installés à même la voie publique, gênant ainsi la circulation piétonnière et les activités des commerces réguliers. Les pouvoirs publics, qui ont mené par le passé des campagnes d'assainissement limitées dans le temps, semblent aujourd'hui résolus à rendre à ce marché son look d'antan qui faisait la fierté de la ville. Ce marché, qui a toujours été la principale place commerçante de Blida et où se côtoyaient différents commerçants, du marchand de poissons au fleuriste, est devenu ces dernières années un véritable «fourre-tout» qui a porté un rude coup à l'image de la cité. Cette dernière est au bord de l'asphyxie en raison de la prolifération des commerçants ambulants qui squattent le moindre espace de la cité pour en faire de véritables marchés où sont commercialisées toutes sortes de produits locaux et d'importation. Ce phénomène est souvent accompagné d'une «concurrence» imposée de facto par ces marchands ambulants aux commerçants réguliers qui viennent déposer devant leurs devantures des marchandises de même nature. Les rues Abdallah et d'Alger, les artères les plus commerçantes de la ville, illustrent parfaitement cet état de fait, marqué par un envahissement des trottoirs et des moindres espaces, où s'amoncellent divers produits au devant des vitrines, rendant difficile la circulation piétonne, sans parler de la circulation automobile. Contacté à ce sujet, le président de l'APC, Gacem Hocine, a tenu à préciser que cette opération d'assainissement, qui entre dans le cadre de l'éradication du marché informel, s'inscrit dans la durée et intervient en application d'un arrêté du wali interdisant toute vente sur la voie publique. Pour le premier magistrat de la ville, la prolifération des commerces informels au centre-ville et à la périphérie du marché Guessab constitue un véritable casse-tête pour l'APC, contrainte chaque jour d'enlever les ordures et autres déchets abandonnés sur les lieux par ces marchands ambulants sans aucune contrepartie et avec toutes les entraves qu'ils génèrent pour les équipes chargées de l'entretien et de la réhabilitation de la voie et de l'éclairage public. Concernant l'opération d'assainissement du marché Guessab, le P/APC a tenu à infirmer certaines informations faisant état de la fermeture de cet espace, en précisant que le marché en question, qui se trouve à proximité de la station du téléphérique, fait l'objet d'une opération de réhabilitation pour une meilleure organisation de ses activités et aussi pour accueillir dans de meilleures conditions les usagers du téléphérique.