Le chef de la diplomatie syrienne, Walid Mouallem, a affirmé hier que le sort du président Bachar Al Assad était une ligne rouge et que si l'opposition voulait en discuter lors des pourparlers de Genève prévus lundi, elle ferait mieux de ne pas venir. Nous ne négocierons avec personne qui veut discuter de la présidence. Bachar Al Assad est une ligne rouge et s'ils (l'opposition) veulent continuer avec cette position c'est mieux qu'ils ne viennent pas, a-t-il indiqué pendant une conférence de presse à Damas. Le Haut comité des négociations (HCN), rassemblant les groupes clés de l'opposition syrienne, insiste de son côté sur la constitution d'un corps exécutif transitoire doté de tous les pouvoirs exécutifs et dans lequel le président Bachar Al Assad n'a pas sa place. L'Arabie saoudite, la Turquie et des pays occidentaux exigent le départ du président syrien, refusant au peuple syrien le droit de décider lui même du sort de son Président, en contradiction avec la légalité internationale et le respect de la souveraineté des pays. La Russie a indiqué que c'est au peuple syrien de décider du sort du président Bachar Al Assad. L'envoyé spécial de l'ONU, Staffan Di Mistura, a lui également indiqué que c'est au peuple syrien de décider du sort de son Président. Par ailleurs, et sur le terrain, l'armée gouvernementale syrienne continue d'enregistrer des succès contre les organisations terroristes. Les soldats de l'armée syrienne ont repoussé, avec l'aide de troupes populaires, les tentatives des terroristes de Djabhat Al Nosra, d'accéder au Nord-Ouest de la province de Hama, a indiqué l'agence officielle Sana, citant un commandant des forces armées. Il a indiqué que l'armée gouvernementale a «éliminé 37 terroristes et intercepté quatre voitures équipées de mitrailleuses et d'armement». 57 terroristes seraient éliminés par l'armée gouvernementale dans cette province où les terroristes de Djabhat Al Nosra, branche syrienne d'Al Qaïda, ont tenté de mettre en échec la trêve. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a annoncé hier la tenue de rencontres américano-russes sur les infractions contre la trêve en Syrie, deux jours avant la reprise à Genève des pourparlers de paix entre l'opposition et le gouvernement syrien. «Nos équipes (d'observateurs) vont rencontrer aujourd'hui (celles de) la Russie aussi bien à Genève et à Amman (…) concernant ces violations» de la trêve, a indiqué Kerry, ajoutant que de telles infractions ne devraient pas entraver la tenue des pourparlers de paix. Daech a perpétré des attentats, dans sa quête de mettre en échec la trêve. Djabhat Al Nosra a lancé un appel aux rebelles leur demandant de refuser la trêve. Ces organisations terroristes tentent de mettre en échec la trêve qui ne les concerne pas. La cessation des hostilités ne comprend pas Daech et Djabhat Al Nosra.