Une pétition internationale initiée par l'Association chrétienne contre la torture et la peine de mort (Acat) demande au président français François Hollande d'intervenir auprès de Mohammed VI afin de libérer Naâma Asfari et ses codétenus dans l'affaire Gdim Ezik. La pétition souligne que ces détenus ont entamé depuis le 1er mars une grève de la faim illimitée et que leur état de santé se détériore jour après jour. Dans un autre document mis en circulation lui aussi, on indique la perte de poids de chacun de ses 21 détenus se trouvant dans la prison de Salé. Incarcérés en 2010, après le grand rassemblement de Gdim Ezik, ces militants sahraouis croupissent dans les geôles du royaume. Des aveux leur ont été soutirés sous la torture. En février 2013, ils ont été jugés à de lourdes peines allant jusqu'à 30 ans de prison, notamment pour Asfari considéré comme l'organisateur du rassemblement en question et de l'affrontement qui s'en est suivi avec les forces armées marocaines. Malgré le soutien de la classe politique française, de gauche comme de droite, au régime alaouite, la question sahraouie commence à connaître un peu de visibilité en France, nous indique un militant de l'Acat. La pétition en question réclame «la libération immédiate de Naâma Asfri et de ses codétenus» ; de les «rejuger devant une juridiction civile si les poursuites à leur encontre n'ont pas été motivées uniquement par leur opinion politique et leur militantisme en faveur des droits de l'homme». Enfin, la pétition demande «de diligenter une enquête sur leurs allégations de torture et de mauvais traitements».