La grève déclenchée récemment par les enseignants chercheurs hospitalo-universitaires pour leur rémunération a, semble-t-il, porté ses fruits.En fait, un décret exécutif, signé par le Premier ministre Ahmed Ouyahia le 24 mai, a paru à cet effet dans le numéro 31 du journal officiel. Pris sur le rapport conjoint du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et du ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, ce texte définit les activités de santé de l'enseignant-chercheur hospitalo-universitaire et fixe les modalités de rétribution y afférentes. «Outre les activités d'enseignement et de recherche, l'enseignant chercheur hospitalo-universitaire assure, dans le cadre des obligations statutaires (…) des activités de santé», stipule le décret. L'enseignant-chercheur est chargé, précise-t-on, d'assurer tous les soins liés à ses compétences, en particulier les soins optionnels et les soins de haut niveau ; d'assurer les prestations de santé liées à sa spécialité au sein des établissements et structures hospitalo-universitaires ; de contribuer, par la mise en œuvre des programmes d'action sanitaire, à une meilleure efficience du système national de santé et à la hiérarchisation des soins en soins essentiels, soins optionnels et soins de haut niveau. Selon ce texte, «le professeur chercheur hospitalo-universitaire et le maître de conférences chercheur hospitalo-universitaire, classe A, sont chargés de la conception, de l'élaboration ainsi que de la mise en œuvre des programmes d'actions sanitaires.» S'agissant de la rétribution y afférente, ce personnel d'encadrement perçoit, au titre de l'exercice des activités de santé, une rétribution mensuelle fixée à 55% du traitement du grade d'appartenance. Cette rétribution est soumise à cotisation et prise en compte pour le calcul de la pension de retraite, selon le décret.