A l'initiative de quelques syndicats et associations de Béjaïa, une caravane de solidarité a été organisée aujourd'hui pour venir en aide aux enseignants contractuels en grève de la faim à Boudouaou depuis quatre jours. Cette action de solidarité a été décidée à l'issue d'une réunion à laquelle avait appelé le Centre de documentation des droits de l'Homme (CDDH) de Béjaïa qui avait regroupé l'ensemble des acteurs de la société civile. La caravane composée de plusieurs véhicules avait pris le départ de l'ex-capitale des Hamadites avec une logistique destinée aux enseignants contestataires. Couvertures, eau potable, repas froids, fruits… et tout ce dont ont besoin les grévistes ont été collectés par le comité mis sur pied à Béjaïa, point de départ de la marche des enseignants. « Nous avons eu du mal à atteindre le site où sont bloqués les enseignants », nous révèle au téléphone Hocine Boumedjane, membre du CCDH et partenaire de l'ensemble des actions menées en direction des professeurs contractuels. Si la caravane partie de Béjaïa a réussi à rallier le site où campent les grévistes, il n'en est pas de même pour les autres convois de solidarité venues des autres wilayas, affirme un syndicaliste du Snapap joint au téléphone. «Des mouvements de solidarité en provenance de certaines régions de l'intérieur ont été empêchées de rejoindre Boudouaou », indique le représentant de ce syndicat autonome. Enfin, il y a lieu de souligner qu'en dépit de la concession faite par le ministère de l'Education permettant aux contractuels de bonifier exceptionnellement leurs années d'expérience à l'occasion du prochain concours national d'accès aux différentes fonctions de professeurs, ces derniers restent attachés à la satisfaction de leur principale revendication, à savoir une intégration directe et sans conditions.