Les travailleurs affiliés au Syndicat national autonome des personnels des administrations publiques (Snapap) à Béjaïa ont observé, hier, devant l'académie, un rassemblement. Une action de rue organisée en guise de soutien aux enseignants contractuels et vacataires, qui poursuivaient leur "marche de dignité" sur Alger depuis dimanche dernier pour exiger "leur intégration sans condition". Ils étaient des dizaines de travailleurs à avoir répondu à l'appel de leur coordination. Dans sa déclaration appelant à ce rassemblement, la coordination de wilaya du Snapap a souligné qu'"à ce jour, aucune volonté sincère (n'a été) exprimée par la tutelle. Face à ce silence, nous, la coordination du Snapap à Béjaïa, lançons un appel à l'ensemble des cadres syndicaux de la wilaya des différents secteurs afin d'observer un sit-in devant l'académie en solidarité avec les marcheurs contractuels de Béjaïa vers Alger". Les différents responsables syndicaux se sont relayés au micro pour réitérer "leur soutien indéfectible aux enseignants marcheurs". "Nous sommes ici pour exprimer note solidarité agissante à nos camarades enseignants contractuels et vacataires qui organisent une marche sur Alger pour demander leur droit légitime d'intégration", a déclaré en substance Arab Haddak, SG de la fédération du Snapap. Dans la foulée, l'orateur a lancé un appel à tous les travailleurs — quelle que soit leur affiliation syndicale — pour créer un collectif pour exiger "l'intégration sans condition de tous les travailleurs contractuels et les pré-emplois". Selon le représentant local du Snapap, les enseignants contractuels et vacataires qui sont arrivés à Boudouaou : "Les émissaires de Mme la ministre ont proposé aux enseignants un bénéfice de 5 points de plus au concours de recrutement du 30 avril prochain. Les enseignants ont refusé catégoriquement la proposition estimant qu'ils sont enseignants de fait. Ils exigent toujours leur intégration sans condition." L. OUBIRA