Une assemblée générale extraordinaire de la Fédération algérienne de basket-ball (FABB) va avoir lieu le 1er mai prochain. Elle a été convoquée par le président de cette instance, Rabah Bouarifi, qui estime qu'elle est victime de manœuvres de déstabilisation de la part de membres du bureau fédéral. Nous avons pris attache avec ce président pour qu'il nous éclaire sur cette affaire. Le Temps d'Algérie : Selon le communiqué que vous avez adressé à la presse pour expliquer la convocation par vos soins d'une assemblée générale extraordinaire de la FABB vous faites état de manœuvres de déstabilisation de l'instance fédérale par des membres du bureau fédéral. Quelles sont ces manœuvres et par qui sont-elles menées ? Rabah Bouarifi : Ne vous attendez pas à ce que je vous cite nommément tous ceux qui participent à ces opérations. Ils savent de qui je parle, comme ils savent que tout ce que la Fédération endure en ce moment est de leur faute. Ce que je peux vous dire c'est qu'il s'agit de six membres du bureau fédéral qui font tout pour que celui-ci ne fonctionne pas normalement. Pouvez-vous nous éclaircir sur le sujet ? Ecoutez ces gens-là ne savent pas ce que travailler en équipe dans un bureau fédéral veut dire. Quand ce bureau a été élu, en ma qualité de président, ma première décision avait été de distribuer les tâches au sein de ce bureau. Sachez que ces gens avaient trouvé abusif que je confie à chacun d'eux une mission. Selon eux, les membres du bureau fédéral sont élus pour prendre des décisions et non pas pour effectuer des travaux qui, pour eux, doivent revenir à d'autres personnes. Et vous avez continué à travailler dans un tel climat ? Oui parce que je pensais qu'ils allaient revenir à de meilleurs sentiments. Vous savez ces gens ont une démarche qui ne repose sur aucune logique. Si vraiment je les dérangeais et qu'ils ne voulaient plus de moi comment se fait-il qu'ils aient approuvé les procès-verbaux de toutes les réunions du bureau fédéral que nous avons tenues depuis notre élection en 2012 ? Comment se fait-il qu'aucun d'eux n'ait saisi l'opportunité de toutes les assemblées générales de la FABB qui se sont tenues depuis notre élection pour me vilipender ? Pour moi, c'est clair. comme il ne reste qu'une année avant la tenue de l'assemblée générale élective, ils cherchent à se placer car ils savent qu'ils risquent bien de disparaître de la scène. Apparemment l'affaire se serait corsée puisque vous en êtes arrivé à convoquer une assemblée générale extraordinaire de la Fédération. C'est exact. Les choses ont évolué et en mal. Il se trouve que les présidents de clubs nous ont interpellés sur le fait que les arbitres n'étaient pas assez rémunérés et qu'il fallait songer à les augmenter. Ces présidents craignaient de voir ces arbitres travailler avec moins d'enthousiasme et surtout moins de sérieux en cette fin de saison sportive. Nous avons étudié le problème en bureau fédéral. J'ai proposé que cette augmentation soit effective le plus tôt possible pour rassurer les clubs. Comme d'habitude ceux qui cherchent à me faire de l'opposition ont rejeté ce projet. Comme la discussion durait, j'ai fait savoir à tous les présents que la question allait être soumise à l'assemblée générale de la Fédération qui allait se réunir peu de temps après. Cette assemblée est l'organe souverain de la FABB, c'est elle qui nous a élus, quoi de plus normal que ce soit elle qui se prononce sur une question aussi importante que le bureau fédéral n'avait pu solutionner ? Le jour, donc, de l'assemblée générale on a donc proposé aux membres présents de voter pour ou contre la résolution visant à augmenter les indemnités des arbitres. Le vote en faveur de cette augmentation l'ayant emporté, cela n'a pas plus du tout aux membres opposants du bureau fédéral. Des membres qui, je tiens à vous le faire savoir, ont suivi cette assemblée générale assis dans le fond de la salle. En tout cas aucun d'eux ne s'est levé pour contester le vote en question. Vous étiez en position de force. Pourquoi alors en arriver à convoquer une assemblée générale extraordinaire ? Parce qu'il se trouve que ces gens n'en avaient pas fini avec leur travail de sape consistant à faire tomber la FABB. Dès le lendemain de l'AG ils se sont mis à critiquer le vote de celle-ci alors que c'est l'organe souverain de la Fédération. Pour eux il s'agissait d'une décision à prendre en bureau fédéral et non pas ailleurs. Ils avaient omis de dire que le bureau fédéral en avait débattu sans résultat d'où la saisine de l'assemblée générale. Quand l'affaire s'est-elle envenimée ? A l'occasion de la tenue du tournoi excellence du championnat d'Algérie à Aïn Larbaa, dans la wilaya de Temouchent. Mais auparavant, il faut que je vous précise que dans le cadre des réunions qu'il tient avec les responsables de toutes les Fédérations sportives du pays, le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, nous a reçus. Tous les membres du bureau fédéral étaient présents ce jour-là. Ces gens-là en ont profité pour dresser un tableau noir sur la situation du basket algérien, indiquant que je travaillais seul sans en référer au bureau fédéral. Je vous rappelle que ces gens, qui m'accusent ainsi, ont approuvé les procès-verbaux de toutes les réunions du bureau fédéral qui se sont tenues à ce jour. Jamais il ne s'est trouvé quelqu'un parmi eux pour m'accuser d'une quelconque hégémonie que j'exercerais sur la structure. En tout cas le ministre n'est pas tombé dans le piège dans lequel ils voulaient l'amener. Il a su leur répondre en leur indiquant qu'il s'agissait d'affaires internes de la Fédération qu'il fallait régler en interne par le biais de l'AG. En dépit de ce nouveau revers, ils ont recommencé leurs manœuvres de déstabilisation. Des membres de l'assemblée générale m'ont alors demandé d'aller vers ces récalcitrants pour tenter de les raisonner afin de préserver l'unité de la Fédération. C'est ce que j'ai fait le jour du fameux tournoi d'Aïn Larbaa. Je me suis réuni ce jour-là avec eux mais toujours sans résultat. Comme il était tard, je leur ai fait savoir que le mieux serait d'aller dormir pour reprendre le lendemain les discussions dans un état physique plus reposé et peut -être avec d'autres idées. Eh bien sachez que le matin quand je me suis mis à chercher ces gens-là, il n'y en avait aucun. Tous avaient pris la poudre d'escampette en pleine nuit et avaient fui l'endroit. Que me restait-il à faire sinon que demander la question de confiance à l'assemblée générale, celle qui nous a élus ? Voilà pourquoi il y aura une AG extraordinaire le 1er mai à la salle de conférences du COA. En somme, il reviendra à cette AG de dire si oui ou non vous devez continuer à gérer la FABB ? C'est cela. Si elle estime que je suis dans mon tort, je m'en irais. Je ne m'accroche pas à ce poste. Je suis venu pour servir et aider le basket-ball algérien à surmonter ses problèmes non pour polémiquer avec un tel ou un autre sur des sujets anodins. L'AG va se prononcer en toute souveraineté et si ces gens sont mis en minorité ils devront se plier et se mettre à l'écart. Ils ne savent que déstabiliser. Ils l'avaient fait avec Boualem Chachoua, un professeur de médecine, ancien international de basket, un vrai fils de ce sport. Ils veulent continuer avec moi en attendant le prochain sur la liste. En tout cas cette AG extraordinaire est appelée à mettre fin aux manœuvres de déstabilisations de la Fédération.
