Des rues et boulevards de plusieurs communes de Bouira ont été complètement inondés suite aux pluies torrentielles qui se sont abattues avant-hier en fin d'après-midi. À Lakhdaria, M'Chedallah, Chorfa, Aïn Bessem, Saharidj, Bouira, etc., les avaloirs, obstrués ou inadaptés, n'ont pu contenir les quantités importantes d'eaux pluviales. D'ailleurs, il s'agit là d'un point faible dont les autorités locales n'arrivent pas à se débarrasser. Les quartiers inondables le sont toujours et les citoyens semblent s'habituer à ces situations. D'aucuns se demandent si la réalisation des projets d'aménagement urbain prend en considération l'évacuation des eaux pluviales. La qualité des travaux est pointée du doigt. Au chef-lieu de wilaya, la trémie se trouvant sur la RN05 a été submergée, ainsi que d'autres ruelles pendant plusieurs dizaines de minutes. La circulation automobile a été perturbée. Dans d'autres villes, des quartiers entiers se sont transformés en de véritables marécages. Cela se répète de manière récurrente. Il y a une année, plusieurs quartiers de la ville de Sour El Ghozlane, au sud de Bouira, ont été inondés ainsi que des maisons et des locaux commerciaux. Le risque d'inondation plane sur plusieurs communes. Des projets ont été réalisés ces dernières années pour canaliser des oueds qui traversent les agglomérations. Cependant, les populations demeurent méfiantes quant à l'efficacité des ouvrages réalisés. Le cas de la ville de Bechloul est édifiant. La ville a été complètement inondée en 1998. Un projet a été ensuite lancé pour construire des murs de soutènement. Quelques années plus tard, une crue de l'oued a emporté une partie des murs. Plusieurs communes sont confrontées au risque d'inondation.