La direction générale de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF) compte agir d'une main de fer contre les conducteurs de train, en grève « illégale » depuis dimanche dernier. Le tribunal de Sidi M'hamed a prononcé lundi dernier le caractère illégal de la grève des cheminots, ce qui a permis aux responsables de la SNTF de prendre des décisions pour que le trafic ferroviaire reprenne graduellement. Selon Abdelwahab Aktouche, directeur général adjoint, des notifications seront envoyées dès aujourd'hui aux conducteurs de train pour reprendre le travail. « Des mesures disciplinaires seront prises contre tout employé qui refuserait de reprendre le travail. Et la loi est claire », a souligné le responsable qui n'exclut pas de procéder au licenciement. Hier, des cadres de la SNTF ont pris les commandes des trains pour assurer le service minimum. Les grévistes, qui ont investi le rail durant les deux premiers jours pour empêcher les trains de circuler, se sont rétractés, hier, après le verdict du tribunal. « S'ils tentent encore une fois d'empêcher les trains de partir, nous allons faire appel aux forces de l'ordre », a averti le DG adjoint. Ce dernier confirme que des dessertes Alger-Oran et Oran-Alger ont été assurées, en plus du transport de produits pétrochimiques en direction de Bordj Bou Arréridj et M'sila. Des tentatives sont en cours pour renforcer le trafic en vue d'assurer l'approvisionnement de l'est du pays en ce produit énergétique. « A Constantine, des conducteurs grévistes ont empêché les trains de circuler, menaçant même leurs camarades non grévistes. Ce n'est pas tout le monde qui est en grève mais juste une minorité qui veut imposer sa loi », explique Abdelwahab Aktouche. Ce dernier assure que dès aujourd'hui, les trains vont siffler dans la région de l'Est. Cependant, le dialogue avec le partenaire social demeure ouvert pour traiter toutes les revendications formulées. « Nous avons signé un protocole d'accord le 12 avril dernier qui concerne le repositionnement des mécaniciens, selon le niveau d'études exigé. Nous avons confié ce projet à un bureau d'études externe. Le délai de réalisation de cette étude sera déterminé en fonction des propositions du partenaire retenu qui devra être communiqué à la Fédération nationale des cheminots dans un délai n'excédant pas 15 jours. La revendication relative aux points 2, 3, 4 et 5 sera examinée lors des négociations sur la convention collective », a expliqué Aktouche, tout en précisant que le cas des tractionnaires sera traité dans le cadre de la convention collective.