Depuis plusieurs décennies et avec tous les problèmes d'hygiène et de santé qui pourraient en découler, 200 familles de haï Benchebra, une agglomération de la commune de Labiodh Medjadja, à 15 km au nord-est de la wilaya de Chlef, recourent toujours à l'utilisation de fosses septiques. Certes, c'est un procédé théoriquement fiable pour régler temporairement le problème du rejet des eaux usées, mais le provisoire a trop duré et leur nombre ne cesse de croître, notamment dans les nouvelles constructions. Le problème d'évacuation des eaux usées se pose avec acuité et les habitants dénoncent le revers de ces moyens aléatoires. En effet, cette situation peut prendre une tournure dramatique, car les propriétaires de ces fosses septiques ne sont pas toujours au fait de leur entretien. Les conséquences peuvent être catastrophiques sur le plan de l'hygiène et de la santé... Quand la fosse déborde, ce sont des milliers de microbes, de détritus et de matières fécales qui remontent à la surface. Le risque de septicémie guette la nappe phréatique qui risque d'être polluée, d'autant plus que la région en question est à vocation agricole. «Les autorités locales et les services concernés doivent au plus vite réaliser un réseau d'assainissement au niveau de notre quartier, si l'on veut éviter une catastrophe écologique. Nous espérons également une visite du wali pour attirer son attention sur les répercussions graves des fosses septiques sur la santé des familles et de leurs enfants, exposés aux risques des maladies à transmission hydrique», a déclaré Henni Chebra M'Hamed, membre du comité de quartier d'Ouled Benchebra. De son côté, le maire de Labiodh Medjadja, Meguith Zerrouki Hamid, a confirmé que «l'étude du projet réalisation du réseau d'assainissement au niveau du quartier d'Ouled Benchebra a été faite. Elle nécessite une enveloppe financière de 1,1 million DA, soit un montant trop élevé pour l'APC. Nous avons transféré le dossier à la direction de l'hydraulique pour la concrétisation du projet pour enfin atténuer les souffrances des familles».