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Nariman Nadia Ghlamallah ouvre son atelier : L'émotion au bout des doigts
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11130

La plasticienne Nariman Nadia Ghlamallah a décidé d'ouvrir les portes de son atelier durant ce mois de mai afin de donner une visibilité à ses travaux et installations.
Les cimaises de l'atelier de cette artiste, pleines de ses compositions, témoignent de son talent et de son originalité. Avec une appellation aussi originale et cocasse que «Tête à l'envers», l'atelier donne le ton à la personnalité de la plasticienne. Il est à l'image de Nariman, décalé, original et anti-conformiste. Nariman est réfractaire à tout ce qui l'enserre, pas de balises ni de carcans. Est-elle libertaire ? Certes ! Oui, mais pas liberticide, elle sait garder la juste mesure. Elle a une vision humaniste en matière de création. Pour elle, l'artiste ne peut rester insensible à tout ce qui se passe autour de soi. Pour être créative, elle puise au fin fond de son cœur et dans les limbes de sa mémoire pour exorciser tout ce qu'elle ressent.
A travers ses toiles, on sent que lorsqu'elle peint, l'émotion est au bout des doigts et le cœur rempli de passion. D'ailleurs, sa peinture recèle beaucoup d'émotions et de sensations qu'elle traduit par une joyeuse palette chamarrée. Dans cet atelier qui se trouve à Tixeraine (Alger), Nariman goûte au calme propice à son inspiration et à son imagination. C'est un grand espace qui renferme tous les objets qu'apprécie l'artiste. «C'est mon univers où j'oublie le monde extérieur. Cet atelier me ressemble», dit-elle. Travaillant auparavant dans sa cuisine, l'artiste qui était dans l'exiguïté dans son appartement, a trouvé ce lieu propice à la création. «J'étais à l'étroit dans ma cuisine et il me fallait un espace à moi, d'autant que j'étais envahie par mes tableaux grand format que je traînais du salon au corridor», ajoute-t-elle. Nariman a entreposé tous les objets qu'elle chine : «J'ai cet attachement aux vieilles choses depuis mon enfance, et pourtant, je suis contemporaine dans ma peinture». L'atelier regorge d'objets comme ces clés suspendues ou cette canne, ou ce chat en peluche dans un recoin de l'atelier. De nombreuses installations se déclinent par des thématiques liées à ses expositions, notamment ce fauteuil avec sa table et la tasse de thé accrochées au mur. «Il y a lieu de squatter les plafonds et les murs qui sont inutiles», précise-t-elle.
Le drame syrien…
D'autres objets plus en vue au centre de cette grande salle, notamment ces valises fermées et une ouverte symbolisent l'exil, le départ et l'immigration.
Très sensible au sort des exilés de tous bords et particulièrement celui des syriens, elle a fait toute une série de toiles montrant des valises rouges ouvertes en attente du départ, en osmose avec l'installation des valises fermées, et celle qui est blanche, ouverte, remplie d'habits : «je me mets à la place de la maman qui doit partir et qui se pose comme question ce que je dois prendre avec toute la charge émotionnelle du désespoir et l'appréhension liées à l'incertitude (...) Je suis à l'écoute du drame des syriens car j'ai voyagé dans ce pays et j'ai vu toute leur culture et leur civilisation qui sont détruites. Cela m'a interpellée et j'ai réalisé l'exposition inhérente aux valises», avoue-t-elle avec peine. Passionnée et extrêmement sensible, cette ingénieure en océanographie estime que l'artiste ou le citoyen lambda ne peut rester inactif et insensible face à la détresse humaine. Lors de notre visite, l'artiste était en train de peindre une magnifique toile de femmes, une reproduction d'un orientaliste sous les douces notes d'une agréable musique. Sa palette chaude donne beaucoup d'intensité et de force à l'œuvre. Il est à relever que la plasticienne donne des cours de peinture quatre fois par mois.


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