Après son officialisation, tamazight à, aujourd'hui, toute la latitude pour se développer et se frayer une place dans les différents secteurs d'activité et services publics. Cette stratégie tracée par les autorités publiques s'est concrétisée avec l'introduction de cette langue dans les agences de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (Cnas). Cette expérience a fait l'objet d'un symposium de formation et d'information organisé par le Haut Commissariat à l'amazighité (HCA) et la Cnas et placé sous le slogan «Tamazight, une passerelle de communication». L'événement qu'abrite hier et aujourd'hui le Centre familial de Ben Aknoun et auquel prennent part 120 participants, s'inscrit dans le cadre de la volonté politique visant à promouvoir la langue amazighe au niveau des structures de la Cnas, en tant que service public par excellence. C'est ce qui ressort de l'allocution de Si El Hachemi Assad, secrétaire général du HCA, à l'ouverture des travaux de ce forum. Le directeur général de la Cnas, Hassan Tidjani Heddam, a souligné, pour sa part, l'importance de cette initiative dont l'objectif est de concrétiser le programme d'action de la caisse, notamment dans son volet communication et information, à travers la promotion de la communication de proximité avec toutes les franges de la société. Il est également question de faire connaître aux différents agents les meilleures méthodes de conduite et de comportement avec les citoyens s'exprimant en tamazight, et ce, dans le but de rapprocher l'administration du citoyen. En effet, cette session de formation et d'échange constitue la première initiative fondatrice d'un processus continu de soutien à un des aspects de l'exercice du service public par les employés de la Cnas. «Elle est destinée aux responsables des cellules d'accueil et d'orientation relevant de 49 agences Cnas réparties sur le territoire national», précise le patron de la Cnas. Encadrée par des universitaires (enseignants et chercheurs en communication et en culture amazighe) cette formation, qui s'étalera sur deux jours, permettra à chaque stagiaire de recevoir une documentation pédagogique. Un certificat de stage lui sera délivré après l'évaluation de son assiduité et sa discipline, étant considérés des facteurs essentiels pour la réussite de cette session bloquée. La généralisation de sessions similaires dans les différents secteurs de service public est un créneau à prendre en charge. «Nous souhaitons la généralisation de tamazight dans tous les secteurs d'activité afin de concrétiser pleinement en Algérie le principe de tamazight langue nationale et officielle», a espéré Boujemaâ Aziri, directeur de l'enseignement de la recherche au HCA, lors de l'atelier intitulé «Problématique de l'élaboration d'un lexique en tamazight à l'usage des agents du service public en relation avec les citoyens». Des ateliers thématiques et en plénière lors desquels seront développées des approches stratégiques, des connaissances et des informations d'appoint faisant aussi partie de l'ordre du jour du symposium.