L'assassinat du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi en 2011 était un crime de guerre, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. «Là aussi, il y a eu une erreur, une erreur non pas parce qu'ils (l'Occident, ndlr) ont violé le mandat du Conseil de sécurité (de l'Onu, ndlr), qui n'était destiné qu'à fermer le ciel, qu'à ne pas laisser l'aviation voler, mais ils n'ont fait que bombarder à partir du ciel, et finalement ils ont brutalement tué Kadhafi. Peu importe l'attitude qu'on peut avoir envers lui, c'est aussi un crime de guerre», a indiqué le chef de la diplomatie russe, cité par l'agence de presse russe Sputnik. Les troubles en Libye ont dégénéré en guerre civile au début de l'année 2011. En mars 2011, le Conseil de sécurité de l'Onu a autorisé une action dont le but est de mettre à l'abri les civils contre les forces loyales au leader libyen Mouammar Kadhafi. Les bombardements du territoire libyen ont été menés par les forces de la coalition menée par les Américains, la France et l'Angleterre. Après des frappes françaises sur la colonne automobile dans laquelle se trouvait Kadhafi, celui-ci a été capturé et assassiné par les rebelles. Le principal acteur dans le conflit armé en Libye est, incontestablement, l'ex-président Nicolas Sarkozy. C'est lui qui, en poste, à l'époque, a décidé le parachutage d'armes en Libye, profitant à des extrémistes et favorisant l'instauration de Daech dans ce pays. Le président américain, Barack Obama, a avoué en avril 2016 qu'il regrettait les conséquences du renversement du colonel Kadhafi en Libye. Dans un entretien accordé à la chaîne Fox News, Obama a dénoncé l'absence d'un projet concret de développement de la Libye après la chute de Mouammar Kadhafi. «Peut-être l'absence d'un plan d'action pour le lendemain du renversement de Kadhafi était une faute», a indiqué le dirigeant américain cité par l'agence Bloomberg. Dans le même temps, il a de nouveau justifié l'action dans la crise libyenne en 2011 suite à l'adoption d'une résolution du Conseil de sécurité de l'Onu pour l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus du pays. L'OTAN ne s'était pas limitée à cette mission, d'après la Russie. Les forces aériennes de l'Otan ont aidé l'opposition libyenne dans son conflit avec Mouammar Kadhafi, qui a été chassé du pouvoir et exécuté par ses adversaires. Pourtant, la chute de Kadhafi, qui dirigeait la Libye depuis 1969, a provoqué davantage de chaos dans le pays, et les conflits armés sont devenus quotidiens, opposant des milices. Daech en a profité pour instaurer des camps en Libye, pays abandonné par l'Otan juste après l'ingérence militaire. Barack Obama a critiqué Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique, David Cameron, pour leurs rôles dans la crise libyenne. D'après lui, Cameron a été rapidement «distrait par autre chose», tandis que Sarkozy «voulait claironner ses succès dont il n'a pas le mérite». Un nouveau gouvernement a été instauré en Libye. Des attentats ont été revendiqués par Daech dans ce pays. Le nouveau gouvernement tente de lutter contre cette organisation extrémiste. La communauté internationale a décidé de lever l'embargo militaire instauré en Libye en 2011. Le nouveau gouvernement tente d'éviter une autre ingérence militaire et demande de l'aide pour combattre lui-même Daech.