L'émissaire de l'ONU pour la Libye, Martin Kobler, a indiqué, hier, que la mission d'appui de l'ONU (Unsmil) est revenue dans ce pays qu'elle avait quitté à l'été 2014 en raison de violences. Lors d'une conférence de presse dans la capitale libyenne, M. Kobler a indiqué que désormais «le personnel de l'ONU sera à Tripoli cinq jours par semaine». Cette initiative permettra de meilleures perspectives pour la paix dans ce pays où le chaos règne depuis la chute de Mouammar el Kadhafi en 2011. La Libye connaît depuis quelque temps une activité diplomatique et militaire dense. Les ministres français et allemand des Affaires étrangères étaient en déplacement dans ce pays, il y a quelques jours. Des forces militaires américaines, françaises, italiennes et britanniques s'y trouvent, la Libye s'est dotée récemment d'un nouveau gouvernement. Tandis que le nouveau Premier ministre libyen exprime son refus d'une ingérence militaire dans son pays, l'opinion publique internationale craint la répétition du scénario de 2011. L'Otan, la France et d'autres pays occidentaux et certains pays du Moyen-Orient ont été les auteurs d'une ingérence militaire en Libye qui a détruit ce pays. Des armes avaient été parachutées par la France, du temps où ce pays était présidé par Nicolas Sarkozy, bénéficiant aux organisations extrémistes dont Daech. Cette organisation extrémiste a établi des camps dans ce pays. La Libye est devenue un danger pour elle-même et pour les pays de la région. Daech tenterait d'étendre son action et de s'accaparer les champs de pétrole. Barack Obama a exprimé, il y a quelques jours, ses regrets et accusé Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique, David Cameron, d'être impliqués dans le chaos en Libye par l'ingérence militaire.