Le groupe terroriste Daech a nettement étendu son contrôle sur le territoire de la Libye. Cela a contribué à accroître la demande de matériel militaire. La montée en puissance de ce groupe terroriste à Syrte a été importante en 2015. Il est actuellement l'acteur politique et militaire le plus important dans la région. C'est ce qu'indique un rapport d'experts de l'ONU publié jeudi dernier. Selon ce rapport, le groupe terroriste ne tire pas pour l'instant de revenus directs de l'exploitation pétrolière en Libye, mais ses attaques contre les installations pétrolières compromettent gravement la stabilité économique du pays. Ce dérapage, qui a conduit à l'effondrement de l'Etat libyen, a, pour la première fois, suscité des critiques de la Maison Blanche à l'encontre de dirigeants et ex-dirigeants occidentaux. Le président américain Barack Obama est revenu, dans un entretien, publié jeudi dernier par le magazine The Atlantic, sur les conditions dans lesquelles une coalition conduite par la France et la Grande-Bretagne - relayée par la suite par l'Otan - a mené, en 2011, des raids aériens en Libye qui ont conduit à la chute du régime de Mouammar Kadhafi. « David Cameron a été distrait par d'autres choses, Nicolas Sarkozy voulait se mettre en avant. Le président français Nicolas Sarkozy voulait claironner ses succès dans la campagne aérienne alors que nous avions détruit toutes les défenses anti-aériennes » a-t-il souligné, rappelant que la Lybie est plongée dans le chaos. La position de l'Algérie est claire et honorable Pour les responsables libyens, la position de l'Algérie vis-à-vis de la crise en Libye a été, dès le début, claire et honorable, car appelant à la nécessité de parvenir à un accord politique qui consacre la formation d'un gouvernement d'union nationale dans ce pays. C'est ce qu'a affirmé, jeudi dernier à Tunis, M. Salem Madi, membre au dialogue politique inter-libyen à l'occasion de la tenue de la réunion des parties au dialogue politique libyen qui se déroule à huis clos en présence de l'envoyé spécial de l'ONU pour la Libye, Marten Kobler. Il a salué les positions inébranlables de l'Algérie et son soutien permanent à la Libye afin que les acteurs libyens puissent parvenir à une solution politique à la crise qui les secoue. Qualifiant d'important le rôle de l'Algérie dans la préservation de l'unité de la Libye et son refus de toute intervention militaire étrangère, il a affirmé que son pays ne pouvait se passer de l'appui de l'Algérie et de son soutien permanent, l'appelant à maintenir son aide pour permettre à la Libye de reconstruire les institutions de l'Etat.