Le Premier ministre tunisien a indiqué hier qu'il était prêt à démissionner «si l'intérêt du pays l'exigeait», après que le président Béji Caïd Essebsi a indiqué qu'il est favorable à un nouveau gouvernement. Réagissant aux critiques persistantes contre l'actuel exécutif, Béji Caïd Essebsi a exprimé son accord à l'instauration d'un nouveau gouvernement sous certaines conditions. Il a expliqué que celui-ci pourrait être dirigé par l'actuel Premier ministre ou une autre personnalité. «Je ne vais pas démissionner, (au moins) jusqu'à ma rencontre lundi avec le président», a réagi l'actuel Premier ministre dans une interview à la radio privée tunisienne Express FM. Il a indiqué être prêt à quitter son poste «si l'intérêt du pays l'exige», et exprimé son «accord» pour un nouveau gouvernement. Face aux critiques sur sa gestion économique et sécuritaire, l'actuel Premier ministre tunisien, un indépendant nommé en février 2015, a déjà été contraint en janvier de procéder à un large remaniement. Dans son interview, le président Béji Caïd Essebsi a noté la persistance des critiques envers le gouvernement, actuellement composé de quatre formations dont Nidaa Tounès, créée en 2012 par M. Essebsi, et les «islamistes d'Ennahda».