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Péril islamiste sur la Tunisie
Alors que Nidaa Tounes s'enlise dans la crise avec la démission de neuf autres députés
Publié dans Liberté le 12 - 01 - 2016

La crise qui menace l'existence de Nidaa Tounes est symptomatique de la fragilité des équilibres politiques en Tunisie où l'apprentissage de la démocratie est plus que jamais menacé par le jeu sournois des Frères musulmans, version Ennahdha de Rached Ghannouchi.
Moins de vingt-quatre heures après son congrès, Nidaa Tounes a perdu 9 autres députés qui s'ajoutent aux 19 qui ont démissionné samedi et dimanche. Cette défection intervient au moment même où le Premier ministre, Habib Essid, était au Parlement pour la validation de la liste de son nouveau gouvernement, remanié mercredi soir. "Depuis un moment, nous étions isolés et inactifs. Nous ne sommes pas satisfaits de cette situation. Personnellement, j'ai pris du recul pour prendre une décision bien pensée. J'ai découvert les divisions après la dynamique qui avait suivi les élections. Les députés qui ont démissionné du bloc doivent créer un bloc à part et la démission de Nidaa Tounes va suivre", a expliqué Houda Slim sur la radio Mosaïque FM.
"Les collègues ont exprimé leur mécontentement quant aux événements ayant suivi le congrès de Nidaa Tounes", a-t-elle assuré, ont repris les médias en ligne locaux. Ces nouvelles démissions ne sont pas pour apaiser les tensions au sein de cette formation politique qui, dans l'absolu, perd la majorité parlementaire au profit d'Ennahdha, le parti islamiste auquel elle s'est alliée au lendemain de l'accession de Béji Caïd Essebsi au Palais de Carthage.
Même si certaines personnalités politiques, issues d'autres partis, affirment qu'elles reporteraient leurs voix, lors des futurs votes des lois au Parlement, au bloc parlementaire de Nidaa Tounes, cela ne règle en rien la profonde crise que vit ce parti. Car, la crise est loin d'être un problème de lutte interne autour d'un quelconque poste de responsabilité.
Mais elle traduit le profond malaise politique qui menace le projet progressiste qui était le moteur de la naissance de ce parti qui n'était au départ qu'une initiative politique pour sauver la "révolution du Jasmin".
Outre la dénonciation des tentations dynastiques de l'ancien président du parti, Béji Caïd Essebsi, qui a réussi à placer son fils en bonne position après le congrès du 9 et 10 janvier, les cadres du parti et les députés qui ont quitté Nidaa Tounes affirment que leur départ est motivé par leur fidélité au projet initial qui a conduit à la création de ce mouvement. Pour eux, en plaçant son fils Hafedh Caïd Essebsi, entré depuis des semaines en guerre de leadership contre l'ancien secrétaire général démissionnaire, Mohsen Marzouk, le président tunisien a ravivé chez de nombreux Tunisiens la peur du retour au système Ben Ali avec un emballage islamiste.
Dans son intervention, hier, en direct sur les ondes de Jawhara FM, la radio du Sahel, Mohsen Marzouk, qui vient de créer un nouveau parti, a indiqué que "ceux qui étaient au congrès de Sousse (de Nidaa Tounes, ndlr) doivent assumer leurs responsabilités" devant les Tunisiens et devant l'Histoire. Mohsen Marzouk, qui vient de lancer son nouveau parti, lors d'un rassemblement qui a réuni plus de 5 000 personnes, à forte composante de jeunes, en s'alliant avec Rached Ghannouchi, Béji Caïd Essebsi a dévoyé Nidaa Tounes de sa ligne politique progressiste et des idéaux de la révolution tunisienne de 2010/2011 qui a mis fin à plusieurs décennies de dictature de Zine al-Abidine Ben Ali.
Forces politiques au Parlement tunisien
Nouvelle configuration du Parlement tunisien après la démission de 19 autres députés de Nidaa Tounes : Nidaa Tounes (67 sièges), Ennahdha (69 sièges), les dissidents de Nidaa Tounes (19 sièges), l'Union patriotique libre (16 sièges), Front populaire (15 sièges), Perspectives tunisiennes (10 sièges), le groupe Démocrates et Sociales (10 sièges).


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