Le département d'Etat américain a salué, dans son rapport annuel 2015 sur la lutte antiterroriste dans le monde, la vision algérienne globale de lutte contre le terrorisme et les efforts consentis par les hautes autorités, depuis plus de deux décennies, dans le traitement efficace de cette menace, indiquant que «l'Algérie demeure un partenaire important dans la lutte conte le terrorisme.» Le document américain, qui couvre la période allant du 1er janvier au 31 décembre 2015, rappelle l'expérience de l'Algérie dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et les efforts qu'elle consacre à ce sujet. Il met en exergue la stratégie poursuivie en ce sens qui fait appel aux outils d'information, de prévention et de sécurisation des frontières, dans la poursuite de sa lutte contre cinq organisations terroristes, telles que Aqmi, Al Mourabitoun, Mujoa, Daech et Ansar Acharia, qui restent des menaces actives dans le pays et sur ses frontières. «Des cellules, pour la majeure partie, de ces groupes ont fait état de leur allégeance à Daech, mais comptent un nombre très réduit d'éléments». «Des efforts ont également été menés pour raffermir le dispositif sécuritaire de proximité et de surveillance et de la politique de non-concession envers les prises d'otages par les groupes terroristes, d'où l'absence de toute référence aux enlèvements par des groupes terroristes durant toute l'année 2015», relève le département d'Etat dans son rapport annuel. Selon ledit document, «la stratégie algérienne, qui se fonde par ailleurs sur le rejet de toute coalition ou alliance contre Daech, au nom du principe de non-intervention dans les affaires intérieures des autres Etats, a pris activement en compte d'autres formes de lutte contre ce groupe terroriste, à travers notamment l'adoption de mesures de prévention, de sécurité et de participation, comme le montre l'intérêt que l'Algérie accordé au processus de Washington de lutte contre l'extrémisme violent et la contribution substantielle au débat sur ce phénomène, à travers l'organisation à Alger d'une conférence internationale sur la dé- radicalisation». Le Département d'Etat relève, en outre, les mesures prises par l'Algérie en ce qui concerne les mises en garde contre les fatwas émanant de l'étranger, la mise en place d'un organe national de lutte contre la cybercriminalité, la préparation du lancement d'un observatoire sur l'extrémisme violent et d'une institution nationale de la fatwa, la mise en conformité de la législation nationale avec les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l'ONU ainsi qu'avec les recommandations du GAFI, l'adoption de nouvelles dispositions concernant la garde à vue, la restructuration du DRS-Scorat-Scaat et le renforcement sécuritaire des frontières. Le rapport, établi au 31 décembre 2015, note que l'Algérie a poursuivi la mise en œuvre de réformes internes et a fait preuve de progrès en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. N'ayant pas encore pris en compte les derniers développements sur cette question intervenus en avril 2016, à la suite de l'adoption par l'APN du projet de loi amendant et complétant l'ordonnance n° 66-156 portant code pénal, le Département d'Etat devrait refléter cette évolution dans son prochain rapport 2016. Une autre clé des efforts de l'Algérie en la matière consiste dans l'intérêt particulier porté à la coopération internationale, souligne, dans ce sens, le document, notant à cet égard, la coopération engagée dans le domaine sécuritaire avec la Tunisie, la médiation dans le conflit malien, l'appui au processus politique de paix en Libye, ainsi que la reprise du texte de l'année dernière concernant les relations algéro-marocaines, indiquant que les divergences des positions sur la question du Sahara occidental demeurent un obstacle à la coopération bilatérale et régionale dans la lutte contre le terrorisme.