Après avoir entamé une grève le 10 juin dernier, les chauffeurs de taxis collectifs ont pris la décision de mettre fin temporairement à leur mouvement de protestation, car les 800 concernés ont considéré que cette période choisie pour faire grève ne tombe pas au moment propice, en sus du fait que ce débrayage a pénalisé les citoyens en premier lieu. «Cette décision, nous a confirmé hier M. Hocine Aït Braham, président de la Fédération nationale des chauffeurs de taxis, nous avons préféré la prendre surtout par rapport à la période choisie qui risque de pénaliser les citoyens de la capitale. Aussi, c'est une autre chance que nous accordons aux autorités concernées pour prendre en considération nos revendications d'ici la rentrée, sinon on reprendra notre mouvement de protestation d'une manière radicale». En outre, l'intervenant remettra en cause les comportements de la direction des transports qui n'a pas réagi aux demandes des chauffeurs de taxi. Le recours à la mise en service de bus pour transporter les citoyens de la place du 1er Mai vers la place des martyrs pour combler l'absence des taxis collectifs a fait réagir notre interlocuteur. «C'est désolant de voir ces comportements de la part de la tutelle qui a tout fait pour contrecarrer notre grève. Tout ça pour ne pas nous donner de chances de négociations.» Revenant au volet des revendications, Hocine Aït Braham insistera sur le point lié aux impôts, car les montants imposés par la direction des impôts «sont faramineux». Il demande un effacement de leur dû. «L'évaluation actuelle des impôts revient trop cher aux propriétaires de taxis qui ne savent plus à quel saint se vouer», expliquera le président de la Fédération nationale des chauffeurs de taxi. Autre problème auquel est confronté ce corps, la problématique de la bureaucratie. Ils réclament, à cet effet, une solution consistant en la réactivation de la commission technique nationale qui reste la seule à pouvoir prendre en main le dossier, et de ce fait améliorer la situation critique des «taxieurs collectifs». Un statut particulier Pour les chauffeurs de taxis collectifs, la nécessité d'avoir un statut particulier demeure impérative et inévitable à la fois pour que leur domaine d'activité soit plus organisé. Selon leurs explications, leur situation professionnelle est indécise, car ils ne savent même pas s'ils sont dans la prestation de services, des artisans ou tout simplement des commerçants.