La délégation nationale à la sécurité routière qui sera mise en place en remplacement du Centre national de prévention et la sécurité routière (CNPSR), d'ici la fin de l'année 2016, vient pour appliquer les décisions du gouvernement pour endiguer le phénomène du «terrorisme routier». «Vu le nombre croissant d'accidents de la route causant annuellement plus de 4000 morts et des dizaines de milliers de blessés, la délégation nationale à la sécurité routière, qui sera mise en place prochainement, mettra en œuvre la stratégie du gouvernement face aux accidents de la route», a indiqué à l'APS, le chef de projet, Ahmed Naït El Hocine. Il a, en effet, précisé que les décisions à l'encontre des conducteurs seront, dorénavant, prises par le gouvernement et non pas par les multiples organismes. Tout en expliquant, à ce propos, qu'avec ce nouveau système, la coordination entre les différents secteurs concernés (police et gendarmerie notamment) s'imposera d'elle-même, Naït El Hocine a précisé que la décision de création de la délégation qui dépend du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a eu lieu après avoir constaté l'inefficacité, entre autres, du CNPSR. «Le centre en question, que je gère en attendant sa dissolution, n'existe que sur papier. Pour preuve, les comités de wilaya qui devaient être créés, il y a vingt ans, n'ont jamais vu le jour», a-t-il déploré. Le même responsable a, dans le même cadre, fait remarquer que les réponses apportées par les pouvoirs publics aux dangers de la route ont toujours été «parcellaires», dans le sens où les secteurs concernés, a-t-il dit, interviennent «individuellement sur certaines causes de la sinistralité, sans jamais faire de la route un sujet global, sans articuler ensemble la totalité des facteurs impliqués». Plus explicite, le commissaire divisionnaire a cité comme exemple les méthodes de collecte des données, qui «présentement s'appuient sur des canevas hétérogènes produits par différentes institutions», et qui jusqu'au jour d'aujourd'hui, «ne s'intègrent pas dans un système national cohérent, capable de fournir les informations nécessaires pour la compréhension du phénomène et pour la préparation et la mise en œuvre de la politique nationale de sécurité routière», a-t-il ajouté.