Mahmoud Ahmadinejad, docteur en gestion de transport urbain est étudiant lors de la révolution de 1979. Il fera ses armes chez les Pasdarans (gardiens de la révolution) dont il deviendra un des dirigeants. En 1993, il devient gouverneur de la province d'Ardebil, puis est élu maire de la ville de Téhéran (2003), une progression qui lui vaudra d'être élu à la tête du pays en 2005. Le guide de la Révolution, l'ayatollah Ali Khamenei, est son principal appui au sein des hautes sphères du pouvoir. La milice des Bassidjis l'assure de son dévouement et participe au musellement de tout mouvement de révolte ou de risque de déviance des principes instaurés par Khomeiny. Ahmadinedjad combat alors les réformes de Mohamed Khatami qu'il considère comme libérales et se fixe la tâche d'opérer une deuxième révolution pour lutter contre l'étiolement des mœurs et la généralisation de la corruption. Il donne l'image d'un homme simple, issu du peuple, et insiste sur la réduction des inégalités sociales à travers l'aide aux plus déshérités et une redistribution plus équitable des rentrées pétrolières. Ses tournées dans les villages et la tenue de ses conseils des ministres dans les provinces, près des problèmes des citoyens, le rendent très populaire. Une ligne dure est appliquée au niveau national et international. Il affirmera à maintes reprises que le peuple iranien n'a pas fait la révolution à la recherche de la démocratie. Il institue le système d'étoiles pour décrédibiliser les étudiants protestataires et limite la liberté d'expression. Il radicalise sa politique étrangère en s'attaquant à Israël et au Etats-Unis. Les sanctions de l'ONU quant au refus de l'Iran de mettre fin à l'enrichissement de l'uranium enclenchent un conflit qui n'a toujours pas trouvé d'issue.