L'Association de protection et orientation du consommateur (Apoce) a lancé, depuis jeudi, une pétition pour lever l'interdiction d'importation de véhicules d'occasion pour les particuliers afin de combler le déficit qui prévaut actuellement sur le marché automobile. «Une telle mesure permettra aux personnes qui ont des revenus moyens d'acquérir une voiture», a expliqué Mustapha Zebdi, président de l'Apoce. Il souligne que la demande de la levée de l'interdiction émane des citoyens, depuis plusieurs années déjà, d'où la décision de l'association de lancer cette pétition sur sa page facebook. Il note que depuis l'instauration des quotas et des licences d'importation, depuis janvier, les prix des véhicules neufs ont grimpé, parfois de 50%, ce qui est trop élevé et hors de portée de nombreux citoyens. Le choix de ce réseau social a été décidé en raison du nombre de personnes qui l'utilisent et les nombreuses visualisations de la page de l'Apoce. En prenant en charge cette demande des citoyens, l'association veut faire parvenir aux pouvoirs publics cet appel, devant permettre l'acquisition de voitures en fonction des revenus des acquéreurs. Le ministère du Commerce a, d'ailleurs, lancé une réflexion à ce sujet. Cette mesure permettra, ajoute Mustapha Zebdi, de ramener les prix des véhicules d'occasion et même neufs à la baisse, surtout avec les récentes augmentations décidées par les concessionnaires, soumis au système des quotas et de licences d'importation. «La relance de cette importation devra être assortie d'un cahier des charges pour protéger à la fois les intérêts économiques du pays et ceux des consommateurs», a-t-il recommandé. La relance de l'importation des véhicules d'occasion permettra de mettre sur le marché des véhicules conformes aux normes internationales aux prix abordables, souligne l'association qui appelle les citoyens à être nombreux à signer cette pétition. Mustapha Zebdi relève que le Trésor public collectera des taxes à travers cette option. En mai, le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, avait évoqué l'opportunité de recourir à l'importation de véhicules d'occasion de moins de trois ans. Il avait reconnu que cette formule, tant réclamée, est certes une option dont les coûts sont moindres. Mais, avait-il conditionné, il faudra d'abord examiner l'impact de la réduction du quota instauré dans le cadre des licences d'importation. A cause du manque de véhicules et surtout l'augmentation du prix des voitures sur le marché, de plus en plus d'Algériens veulent revenir à la formule de l'importation de véhicules d'occasion.