Le kidnapping suivi de meurtre d'enfants continue d'alimenter la chronique quotidienne des Algériens. En effet, moins d'une semaine après la découverte du cadavre de la petite Nihal Si Mohand, la société civile s'organise et des appels incessants en direction des autorités se succèdent. C'est le cas des parents des victimes de kidnapping qui se sont mobilisés hier à Constantine pour l'application de la peine de mort. Ils étaient une vingtaine à tenir un rassemblement à la place de la Brèche près du Palais de justice de Constantine pour réclamer l'application de la peine capitale contre les auteurs d'enlèvements d'enfants. Les manifestants ont brandi les portraits des victimes, Nihal, Chaïma, Yacine. Ils appellent le gouvernement à réagir pour mettre fin au «massacre des enfants». «On vit sous le choc, on est blessés, traumatisés et livrés à nous-mêmes, on ne demande pas une vengeance, mais une réparation», lance un parent. Le rassemblement a été initié par les parents et proches de Brahim, Haroune, Yacine et Salah Eddine, des enfants kidnappés, puis retrouvés morts dans les mêmes circonstances que Nihal. «On exige l'application de la peine de mort, on demande justice et l'intervention du chef de l'Etat pour la protection de nos enfants», dit un manifestant. Le père de Brahim, un enfant de 10 ans qui a été kidnappé, puis assassiné avec son copain Haroun du même âge à la nouvelle ville Ali-Mendjeli en mars 2013, estime que «la peine de mort doit être appliquée contre tous les tueurs d'enfants».