Après le Qatar et l'Iran, le ministre de l'Energie, Noureddine Bouterfa, est attendu aujourd'hui à Moscou, où il s'entretiendra avec son homologue russe, Alexandre Novak, sur la situation du marché pétrolier, en prévision de la réunion informelle qu'accueillera Alger le 27 septembre. La rencontre entre les deux ministres portera également sur les perspectives de coopération entre l'Algérie et la Russie dans le domaine de l'énergie. Les deux parties devraient procéder, selon des sources diplomatiques citées par l'APS, à l'analyse de la situation du marché pétrolier international. Bouterfa qui a déjà déclaré, lors de son déplacement mardi en Iran, qu'«un baril de pétrole à 50 dollars est tout simplement inacceptable», discutera avec son homologue russe des mesures à prendre en vue de parvenir à des solutions consensuelles entre pays producteurs. Lesquelles solutions permettraient de stabiliser le marché pétrolier à un niveau de prix acceptable qui doit être, selon le ministre, supérieur à 50 dollars le baril. D'ailleurs, lors de son déplacement en Iran, il a souligné qu'à moins de 50 dollars «le prix n'est favorable ni aux pays producteurs ni à l'économie mondiale dans son ensemble». Un avis partagé d'ailleurs par la plupart des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui veulent un baril entre 50 et 60 dollars. Au-delà des vœux des pays producteurs, l'accord signé cette semaine entre la Russie et l'Arabie saoudite pour une coopération visant à soutenir les cours a été salué par Bouterfa. Il a, en effet, exprimé sa satisfaction suite à cet accord qui va permettre aux deux premiers producteurs de pétrole de coopérer ensemble en faveur de la stabilité du marché du brut. Les visites du ministre algérien en Iran au Qatar et en Russie interviennent en prévision de la 15e réunion ministérielle du Forum international de l'énergie (IEF15), ainsi que la réunion informelle de l'Opep, qu'accueillera Alger du 26 au 28 septembre. Six mois après l'échec des pourparlers de Doha, cette réunion informelle d'Alger semble susciter une mobilisation des pays producteurs pour soutenir les prix à travers la multiplication des déclarations en faveur d'une stabilisation des cours. Selon Bouterfa, cité par des agences, l'Algérie et les autres pays producteurs membres de cette organisation «vont poursuivre leurs discussions et leurs efforts pour aboutir à un accord sur un prix du baril». «Cet accord sera notre priorité lors de la prochaine rencontre de l'Opep», dira-t-il. Dans ce sens, l'Algérie a lancé un appel aux autres membres pour contribuer à atteindre le seuil de 50-60 dollars/baril. «Nous nous attendons à des retombées positives à l'issue de la prochaine rencontre à Alger», a-t-il prévu. L'Iran, poursuivra-t-il, va jouer un «rôle central» lors de cette réunion informelle.