A l'approche de l'expiration du délai accordé aux concessionnaires automobiles pour investir dans l'industrie automobile avant 2017, le ministère du Commerce a adressé une nouvelle mise en garde aux professionnels du secteur, à défaut de perdre leur agrément. Le ministère leur signifie, en effet, qu'ils n'obtiendront pas de licence d'importation de véhicules en 2017. «En application de l'article 52 de la loi de finances 2014, j'ai l'honneur de vous rappeler que les concessionnaires automobiles bénéficiant de l'agrément du ministère de l'Industrie et des Mines sont tenus de réaliser un investissement industriel ou semi-industriel lié à leur activité automobile», écrit le secrétaire général du ministère du Commerce dans le courrier adressé aux concessionnaires, début septembre. Dans ce courrier, cité par le site électronique TSA, le ministère rappelle que «cet investissement doit être réalisé dans un délai maximum de trois ans, à partir du 1er janvier 2014, pour les concessionnaires en activité, et à partir de la date de l'agrément pour les autres concessionnaires». A défaut, «les concessionnaires automobiles n'ayant pas réalisé une activité industrielle seront soumis au retrait d'agrément, et de ce fait, ne seront pas éligibles à l'octroi des licences d'importation de véhicules». Auparavant, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le ministre de l'Industrie, Abdessalem Bouchouareb, avaient sommé ces professionnels d'investir et passer du statut de simples importateurs à celui de constructeurs. Cependant, sur l'ensemble des concessionnaires, seul Renault Algérie a réalisé un investissement dans le montage automobile à Oued Tlelat, près d'Oran, où il produit les deux modèles Renault Symbol et Dacia Sandero. En juillet dernier, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, a fait savoir qu'«une dizaine de concessionnaires ont proposé des projets». Le département de Bouchouareb les a même rassurés qu'ils avaient jusqu'au 31 décembre 2016 pour déposer leurs projets industriels. «Ils ont encore le temps pour le faire si réellement ils souhaitent s'impliquer dans ce métier», avait-t-il déclaré à la presse. Il a précisé, dans ce sens, que l'avenir de l'activité de concessionnaire «n'est pas limité à l'achat et la vente de véhicules, elle comprend l'intégration de la construction mécanique d'une manière générale». Fin juin dernier, le ministre de l'Industrie a écrit aux concessionnaires automobiles pour leur rappeler l'obligation de se plier aux dispositions de l'article 52 de la loi de finances 2014, avant l'expiration du délai de trois années. Il les a mis en garde en leur signifiant que le délai arrêté à début 2017 ne serait pas prorogé. Pour rappel, l'article 52 de la loi de finances 2014 stipule que les concessionnaires automobiles sont tenus, dans un délai maximum de trois ans, à compter de la date de publication de la LF 2014, d'installer une activité industrielle et/ou semi-industrielle ou toute autre activité ayant un lien avec le secteur automobile.