Le projet de loi de finances 2017 sera examiné par le Conseil des ministres ce mardi. Ce texte de loi devait être examiné avant la tenue du 15e Forum énergétique international. Mais au vu de l'importance de ce sommet international, il a été décidé de reporter la réunion du Conseil des ministres au mois d'octobre. L'accord qualifié d'historique entre les membres de l'Opep arraché à Alger permet au gouvernement d'avoir plus de visibilité sur les questions financières et économiques, d'autant plus qu'on s'attend à la remontée des cours. Dans le contexte de ce consensus entre producteurs pétroliers, on apprend que plusieurs dispositions jugées impopulaires figurant dans ce projet de loi ont été révisées et allégées. Le projet de loi de finances (PLF) 2017, qui devra atterrir prochainement au Parlement pour un débat en plénière, a fait l'objet de plusieurs discussions au niveau du gouvernement. Ce texte de loi a subi donc plusieurs ajustements afin d'éviter le mécontentement et la contestation aussi bien des agents économiques que des travailleurs. Ainsi, l'Etat a décidé de maintenir le système de subvention des produits de large consommation et la gratuité des services de la santé, ainsi que de l'éducation. On annonce un déficit budgétaire de l'ordre de 1248 milliards DA, qui sera financé notamment par les réserves financières disponibles. Le gouvernement s'attend aussi à une hausse des recettes fiscales. Elles passent à 5635,51 milliards de dinars en 2017 contre 4925,7 milliards en 2016. Dans cette optique, une augmentation des taxes, notamment sur les produits importés «de luxe», ou sur les carburants est envisagée. Pour l'année 2017, on prévoit une baisse sensible des dépenses d'équipements et de fonctionnement. Le budget de fonctionnement sera de l'ordre de 4591,84 milliards DA, contre un niveau de 4807,3 milliards en 2016. Le budget d'équipement sera de l'ordre de 2291,37 milliards DA, au lieu de 3176 milliards en 2016. Il est clair que le gouvernement ne veut pas opter pour une réduction drastique des dépenses, mais procède par des décisions graduelles afin d'éviter une crise économique plus grave pouvant engendrer un taux de chômage élevé et la fermeture des entreprises dépendant de la commande publique. La réunion du Conseil des ministres devra aussi aborder d'autres dossiers économiques et sociaux, particulièrement les questions de la rentrée scolaire et le manque d'enseignants.