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Structures du cinéma: La longue traversée du désert
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11130

Si le septième art a eu ses lettres de noblesse et a été porté au pinacle avec une kyrielle de productions de haute facture primées souvent à des festivals internationaux, il n'en demeure pas moins qu'il connait une longue traversée du désert.
Cette léthargie ou mort lente se justifie par l'absence d'une politique cinématographique idoine et efficiente. Avec la carence des salles de cinéma et la dissolution des entreprises cinématographiques audiovisuelles, le coup de grâce a été donné et la mort lente du cinéma consommée. Il ressort que le septième art a connu des soubresauts. Aux heures de gloire s'est installée une grande crise durant la tragédie nationale avec un parc rétréci, dégradé, démoli et squatté et peu de films produits. Avec les manifestations culturelles, notamment ‘'Alger capitale de la culture arabe'', ‘'Tlemcen capitale de la culture islamique'' en 2011 et ‘'Constantine capitale arabe en 2015'', la production a repris quelque peu son envol et certaines salles ont connu une rénovation. Mais cette réhabilitation a-t-elle été suffisante ? Ce cinéma sous perfusion connaîtra-t-il une réelle embellie ? Et le septième art atteindra-t-il son rythme de croisière comme auparavant ?
Gestion des salles
Ayant débuté sur les chapeaux de roues aux prémices de l'indépendance, avec une floraison de films et une profusion de cinéastes, le cinéma a eu ses heures de gloire. Par la suite, les salles de cinéma régies par le système étatique ont connu une nette dérive au regard du marasme culturel, et les multiples assemblées populaires de la wilaya d'Alger prennent en charge ce secteur moribond. Les élus locaux de ces assemblées décident de récupérer et de rénover ces salles de cinéma pour la promotion culturelle et afin d'inciter les citoyens à renouer avec le cinéma. C'est dans les années 1998-2000 que l'APC d'Alger a mis a exécution ce choix. Auparavant, le privé qui avait en charge la gestion des salles de cinéma a failli à sa tâche par le non -respect du cahier des charges et en incluant la vidéo plus rentable au lieu du 35mm. De ce fait, l'assemblée d'Alger-Centre a mis en place un budget pour la rénovation des salles ABC et l'Algeria par le biais de l'office de promotion culturelle et artistique (OPCA) créé à cet effet pour une meilleure gestion et exploitation de ces deux salles. Cette nouvelle expérience qui a fait tache d'huile à l'époque a permis aux autres APC de se réapproprier la gestion des salles relevant de leurs circonscriptions administratives comme le Debussy, Le Marignan, et trois autres salles, notamment Le Mouggar, la cinémathèque et L'Atlas gérées par l'office national de la culture et de l'information (ONCI) etc. (pour les autres communes d'Alger).
Les structures étatiques
Pour rappel, de cette gestion, l'ordonnance 67-63 du 17 mars 1967 portait concession des fonds de commerces (Salles) aux communes, alors que l'activité cinématographique était régie par l'ordonnance du 01/01/ 1965 qui déclinait la gestion des cinémas au centre national du cinéma (CNC). Mais un nouvel arsenal juridique, dont l'ordonnance du 31/03/ 1967, concède la gestion des salles aux communes qui les ont par la suite rétrocédées aux privés. Aussi, la création de l'office national du cinéma et de l'industrie cinématographique (ONCIC) qui avait remplacé le centre national du cinéma ( CNC ) a permis d'administrer le cinéma, mais sa disparition a engendré par le décret 84-350 du 24 novembre 1984 la création d'une entreprise nationale de distribution et d'exploitation cinématographique (Enadec). En outre, un autre texte en vigueur a vu le jour, portant la création du centre algérien pour l'art et l'industrie cinématographique (CAAIC), suivi de deux autres dont l'entreprise nationale de production audiovisiuelle (ENPA) et l'agence nationale des activités filmiques (Anaf). Toutes ces structures avaient comme objectif la relance, la promotion et la gestion du cinéma. Toutefois, l'année 1998 a vu leur dissolution qui a mis un terme à l'aventure du septième art.
Le CNCA et l'association Lumières
En 2003, au regard de la carence de structures cinématographiques, le ministère de la culture a inauguré le centre national cinématographique et audiovisuel (CNCA) ayant pour mission le développement et la redynamisation du septième art. Cette structure, en collaboration avec l'association Lumières, avait pour but la gestion du matériel cinématographique. C'est sous la férule du ministère de la culture que cette association a récupéré le matériel de prise de vues, d'éclairage, du son et de la machinerie émanant des défunts CAAIC, ENPA et de l'ANAF. En rapport avec le ministère de la culture par le biais de conventions, l'association Lumières octroie le matériel gratuitement pour la réalisation de tous les films initiés dans le cadre d' ‘'Alger, capitale de la culture arabe 2009''. De 2003 à 2008, diverses conventions ont été établies avec le ministère pour la réalisation d'une centaine de productions diverses. Pour les manifestations notamment ‘'Tlemcen capitale de la culture islamique en 2011'' et ‘'Constantine capitale de la culture arabe en 2015'', d'innombrables projets cinématographiques ont vu le jour, dont des longs métrages et des documentaires. Indubitablement, il ressort que la trajectoire du septième art a évolué en dents de scie. Et aux heures fastes du cinéma s'est installée une récession qui s'est caractérisée par le rétrécissement du parc cinématographique, l'absence de structures adéquates et la paupérisation de la culture. Des innombrables salles de cinéma, il ne reste que quelques-unes dont la rénovation a accusé un retard certain dans leur livraison alors que d'autres, réhabilitées, sont opérationnelles. Mais faute d'une production conséquente de qualité et par manque d'un nombre important de salles, le cinéma est moribond. Malgré certains films initiés lors de festivals ou de manifestations culturelles, la relance n'a pas pu se réaliser et l'agonie est confirmée. Lorsque l'on pense qu'un film algérien, Chronique des années de braise de Lakhdar Hamina, a eu la palme d'or au festival de Cannes en 1975, on quantifie davantage la régression du septième art !


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