Améliorer le transport en commun sans polluer l'environnement. Tel est l'objectif que s'est fixé le gouvernement à l'horizon 2025. L'Algérie possède un parc national de transports public des «plus importants». 18 384 bus urbains et 104 697 taxis sont exploités régulièrement. Cette situation aggrave la pollution atmosphérique qui contribue largement à l'émergence et au développement des maladies respiratoires dans les grandes agglomérations. Ainsi, pour rendre les villes plus saines et plus agréables à vivre, «une large réflexion a été engagée pour introduire un nouveau système de transport public. Il s'agit du bus à haut niveau de service (BHNS)», a annoncé le ministre des transports et des travaux publics, Boudjemaa Talaï, en marge du séminaire international sur «Les transports en commun en site propre». Ce nouveau système de transport qui utilise l'autobus ou trolleybus, est plus rapide, plus écologique, plus efficient qu'un bus ordinaire. Les partisans du BHNS disent de ce système qu'il joue un rôle similaire à celui d'un métro «de surface», mais à un coût nettement inférieur à l'investissement requis par une véritable ligne de métro. Organisé par l'Union internationale des transports publics (UITP), en partenariat avec l'Entreprise métro d'Alger, le séminaire sur «les transports en commun en site propre» est «l'occasion d'échanger les idées avec nos homologues étrangers sur les nouvelles technologies des transports en commun», a fait savoir le ministre. Selon lui, l'Algérie est prête à soutenir tout les projets qui visent à protéger l'environnement tout en facilitant la vie en ville. De son coté le directeur général du transport au Maroc, Youcef Drais, indique que ce séminaire est une opportunité d'étudier les possibilités de partenariat avec les professionnels du transport public de l'Afrique du Nord, du moyens Orient et de l'Afrique subsaharienne. « Le but de cette rencontre est d'échanger sur les projets de transports guidés en cours et à venir en abordant des sous-thématiques multidimensionnels d'organisation institutionnelle, de financement, de planification, et de gestion des systèmes de transport», a-t-il précisé. Pour lui, il est important de chercher les moyens de financement autre que le Tarif pour prendre en charge l'exploitation, car le tarif doit être à la portée de la population. Le Secteur des Transports en Algérie est en perpétuel développement, notamment pour parer aux besoins en transports collectifs, et pallier aux problèmes de la congestion de la voirie dus à l'évolution du parc automobile. Le ministère des Transports a procédé à l'extension et à la modernisation du transport urbain à travers le territoire national. C'est ainsi que l'état algérien a consacré plus de 9 milliards d'euros pour le développement du secteur du transport public en Algérie ces dix dernières années. Alger, est la seule ville de la région qui est équipée d'un système de transports en commun combinant différents modes, à savoir: Le réseau de métro, 13,5 km de longueur totale, qui mesurera 54 km d'ici 2025. Grève au tramway d'Alger: Une perte de 50 millions DA La grève des travailleurs du tramway a coûté 50 millions DA à l'Entreprise du métro d'Alger, selon son PDG, Omar Adibi. «C'est beaucoup d'argent sans compter les frais et les moyens de substitution mobilisés à chaque grève et à chaque panne», nous a-t-il déclaré en marge du séminaire international sur les transports en commun en site propre». Abordant les revendications des travailleurs du tramway, Adibi affirme que le problème est réglé à 90%. «La convention collective qui était au vif du problème sera signée dès la fin du mois en cours», a-t-il assuré. S'exprimant sur les nouveaux projets qui seront finalisés prochainement, notre interlocuteur a cité la première ligne du métro vers la place des martyrs et Aïn Naâdja dont l'exploitation sera pour la fin de l'année. Pour les projets du tramway dans les autres wilayas, notamment, Bel Abbès et Ouargla, Adibi affirme que les études de faisabilité sont finalisées à hauteur de 90%. Interrogé sur le coût de ses projets, le même responsable n'a pas donné un chiffre global, il s'est contenté de dire : «Les travaux pour 1 km de tramway coûtent entre 20 et 25 millions d'euros alors que ceux du métro dépassent les 60 millions d'euros».