L'Algérie bénéficiera d'un important prêt de la Banque africaine de développement (BAD). Selon des sources médiatiques, il s'agit d'un montant total de 900 millions d'euros. Cet emprunt, précisent les mêmes sources, est destiné à la relance de l'économie nationale. Ce financement, premier du genre depuis l'effacement des dettes extérieures, a été le résultat d'intenses négociations entre les deux parties, précise-t-on encore. Il a été convenu que ce prêt soit attribué à l'Algérie dans le cadre des crédits alloués à l'investissement et non sous forme de crédit conventionnel d'Etat. Les entreprises publiques auront désormais la possibilité de se financer auprès des institutions financières internationales pour pouvoir relancer leurs projets, notamment Sonelgaz et Sonatrach. Le recul des recettes pétrolières et la chute des réserves financières ont poussé les autorités à chercher des alternatives afin d'éviter des situations financières plus contraignantes et des conditionnalités plus lourdes à supporter. Pour l'instant aucun détail n'a filtré concernant l'usage de ce prêt et sa destination finale. Depuis le démarrage de ses opérations en Algérie, en 1971, la BAD a approuvé 40 opérations. Le secteur des infrastructures (transports, eau et assainissement, énergie) est en pôle position (43% des approbations), loin devant les programmes d'appui aux réformes (22%), talonnés par le secteur financier et l'industrie (20%). Suivent l'agriculture (11%) et l'éducation (4%). En 2006, l'Algérie a procédé au remboursement anticipé de sa dette auprès des bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux et décidé également de surseoir à tout recours à l'emprunt extérieur. Depuis, l'assistance de la BAD à l'Algérie ne porte plus que sur des opérations d'assistance technique. Mais face à la persistance de la chute des prix du pétrole, l'Algérie a décidé de revoir notamment son mode de financement et les modalités de paiements des importations. Il y a quelques mois le gouvernement a opté, pour le projet de réalisation d'un méga-port au recours au crédit concessionnel. Ce projet a constitué une autre orientation du mode de financement de l'investissement public en faisant appel aux financements extérieurs chinois. Il s'agissait d'un crédit à long terme de 3,3 milliards de dollars considéré comme une opportunité pour l'Algérie qui affronte une conjoncture financière très difficile.