Le patron du groupe Cevital, Issaâd Rabrab, a procédé, dans la journée d'hier, à l'inauguration de la deuxième ligne de production de verre float de la filiale Mediterranean Float Glass (MFG). La cérémonie s'est déroulée en présence de l'émir d'Abu Dhabi et d'un grand nombre de personnalités nationales. La mise en service de cette deuxième ligne de production de verre float, d'une capacité de production de 800 tonnes par jour, place l'Algérie comme premier producteur de verre plat de qualité premium en Afrique, devançant l'Afrique du sud et l'Egypte. Dotée des dernières technologies de pointe dans ce domaine, cette deuxième ligne dispose de la première capacité de production en Afrique. Cette 2e ligne de production, implantée sur une superficie de 35 hectares à Larbaâ, dans la wilaya de Blida, a coûté 120 millions d'euros. Elle s'ajoute à la première ligne créée en 2007, sur une superficie de 30 hectares. Cet investissement a généré plus de 1000 emplois directs. Cette filiale de Cevital comble 95% des besoins nationaux dans son créneau et compte exporter sa production vers les marchés du monde arabe, africain et européen. Dans un premier temps, MFG exportait sa production vers notamment la France, le Portugal, l'Espagne et l'Italie. Elle est le deuxième fournisseur en verre float en Tunisie et en Espagne. Avec la mise en service de cette deuxième ligne, «MFG renforcera sa présence dans les pays du Maghreb et conquerra de nouveaux marchés en Afrique subsaharienne et en Turquie notamment», a précisé Rebrab. Le cheval de bataille de cette société, qui produit du verre 100% algérien pour faire valoir ces produits est celui de la qualité. A ce sujet, MFG dispose de 251 marquages de qualité et de nombreuses certifications. L'autre point fort de cette société qui arrive à s'imposer sur les marchés internationaux est la logistique. Elle est dotée d'une plateforme de distribution par voie routière et maritime qui facilite l'acheminement de sa marchandise. Le patron de Cevital, présent lors de la cérémonie d'inauguration, a annoncé plusieurs projets industriels à travers plusieurs wilayas, qui permettront à l'Algérie de passer de pays importateur à celui d'exportateur. Il s'agit notamment du rond à béton, du ciment, de l'électroménager ou encore de la trituration de graines oléagineuses, de production de charpentes métalliques, mais aussi dans la production de pièces de rechange automobile. Rebrab fait savoir que le groupe qu'il dirige table, d'ici trois années, sur une valeur d'exportation de 3 milliards d'euros par année. «Rien que pour la marque Brandt, nous comptons exporter pour 2 milliards d'euros par année d'ici les trois prochaines années», a-t-il ajouté. Le chef du premier groupe privé algérien s'est affiché enthousiaste concernant le processus de développement économique en Algérie. Il cite notamment la qualité de la ressource humaine dont dispose le pays. «Les jeunes ingénieurs algériens, quand ils sont bien formés, encadrés et bien payés, n'ont absolument rien à envier aux ingénieurs des pays développés», fait-il remarquer. «Notre pays peut réellement passer du stade d'importateur à celui d'exportateur dans beaucoup de domaines, pour peu qu'on libère les initiatives», estime-t-il.