Obama, qui n'a pas pu tenir sa promesse concernant la fermeture du camp de Guantanamo, laisse derrière lui nombre de litiges qui attendent un règlement, dont le dossier du Sahara occidental. D'après un très influent think tank américain, Carnegie Endowment For International Peace, le nouveau président américain Donald Trump inverserait l'ordre des priorités stratégiques de son pays au Maghreb, en se détournant du Maroc au profit de l'Algérie. Le journal marocain en ligne, Le mag.ma qui rapporte cette information, indique que Carnegie Endowment For International Peace a publié, à la suite de l'élection de Donald Trump, une série de notes aux effets de cette nouvelle donne politique américaine sur la région MENA. L'une d'elles a trait à la future coopération USA-Maghreb, sous la nouvelle administration américaine. Le Maroc qui a investi en la candidature de Hillary Clinton pourrait être le grand perdant dans la politique menée par le républicain. Le site Wikileaks, créé par Julian Assange, avait rapporté il y a quelques semaines que le palais royal marocain a remis 12 millions de dollars à la Fondation Clinton. L' «investissement» avait pour but d'obtenir l'arrivée de la démocrate au Maroc. L'Arabie saoudite qui soutient la colonisation du Sahara occidental par le Maroc également a investi en Hillary Clinton. Chose dont le futur président américain prend note puisqu'il a dénoncé la monarchie pétrolière qui ne peut plaider la cause du roi marocain auprès du républicain. Le peuple sahraoui pourrait, comme celui de Syrie, être content de l'élection du républicain qui s'est exprimé contre l'ingérence dans ce pays, et précisé que la priorité est la lutte contre Daech. Trump, qui s'est exprimé contre le maintien des conflits, pourrait œuvrer à l'application de la résolution de l'ONU consacrant le droit du peuple du Sahara occidental à l'autodétermination. «Nous serons équitables avec tout le monde, toutes les personnes et tous les pays», avait précisé le futur président américain. Ce qui signifie que la coopération ne se fera pas à coups de lobbyings, comme a tenté de le faire le roi marocain avec Hillary Clinton. La politique qui sera menée par le républicain ne sera pas celle de Hillary Clinton. Le peuple sahraoui est dans le droit de souhaiter un changement de politique américaine envers sa cause avec l'élection du républicain. Le futur président américain qui a précisé que la priorité sera donnée à la lutte contre le terrorisme et à la relance de l'économie compterait certainement sur la coopération avec l'Algérie qui compte d'une importante expérience contre les extrémistes et offre des opportunités intéressantes pour l'investissement. Les USA ont changé leur changé leur conception de l'Algérie depuis les attentats du 11 septembre 2001, instaurant une coopération avec notre pays contre le terrorisme. Des contrats ont été signés pour l'investissement dans nombre de domaines en économie. Les atouts d'une coopération Le Maroc était «privilégié» par l'administration Obama, d'après le think tank américain. Mais, indique Carnegie, Trump qui est arrivé pour «révolutionner» les positions de son pays sur tous les dossiers pourrait basculer la préférence de son pays du côté de l'Algérie, au détriment du Maroc. L'orientation de la politique qui sera menée par le républicain envers le Sahara occidental sera connue avec la nomination du secrétaire d'Etat. Des noms sont cités par la presse américaine, dont celui de Mitt Romney. D'après NBC News, il fait désormais partie des personnes pressenties pour succéder à John Kerry au poste de secrétaire d'Etat. John Bolton est évoqué par plusieurs médias. Diplomate de carrière et ancien ambassadeur à l'ONU (août 2005 - décembre 2006) sous le mandat de l'ex-président républicain George W. Bush, l'homme est rompu aux questions internationales. Il est surtout un bon connaisseur du dossier sahraoui. Il a notamment servi comme assistant de l'ancien envoyé spécial de l'ONU au Sahara occidental, James Baker. Ce dernier est à l'origine d'un plan de résolution du conflit avec le Maroc, accepté par le Front Polisario et l'Algérie comme base de négociations. L'initiative, baptisée Baker II, prévoyait la tenue d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui, après une période d'auto-gouvernance sahraouie de 5 années.